Résumé de l'Ebook:
[...] Notre armée de Portugal fourmille d'éléments de discorde. Ney veut faire, mais il ne sait pas obéir ; il manque sans cesse aux égards qu'il doit au prince. Junot, humilié avec raison de se voir le troisième, là où naguère il était le premier, Junot voudrait de tout cœur que l'expédition manquât. Reynier, dont les intérêts sont d'accord en ce moment avec ceux de la chose publique, Reynier va bon jeu, bon argent, mais le prince ne l'aime pas. Cité par Lucas-Dubreton : Ney Berthier finira par remplacer Bourgeat par Charbonnel Et il nous raconte que Napoléon aurait eu la réaction suivante : Cette insubordination de Ney et de Junot est singulière. [...]
[...] Le général en chef se rallie à cet avis et les Français se remettent en marche sur Torres Vedras. Le lendemain, nouvelle réunion, d'où il ressort qu'on ne pourra pas tenir dans la capitale compte tenu de l'excitation de la population Thiébault, op. cit Cette fois, la situation est vraiment désespérée. C'est vrai, le duc d'Abrantès n'a pas eu de problèmes pour rallier les débris de ses divisions défaites et se retirer en bon ordre. Mais il sait bien maintenant que la présence française a peu de chances de pouvoir se maintenir au Portugal, car elle aura désormais à faire face à la rébellion de toute la population appuyée par une armée britannique victorieuse et nombreuse. [...]
[...] Aussitôt Masséna envoie Montbrun pour explorer cette 196 Delagrave, op. cit voie. Le chemin, praticable à l'artillerie, traverse la serra de Caramula et mène de Mortagoa à Boialva. La cavalerie atteint Boialva, d'où elle chasse quelques hussards ennemis, et trouve une route qui, à partir de Boialva, rejoint Avelans de Cima, sur la route de Porto à Coimbra. Le paysan n'avait donc pas menti. Montbrun prend ses dispositions pour tenir l'axe et rend compte à Masséna. Le général en chef décide alors de tourner son adversaire en lui dérobant son mouvement par une marche de nuit. [...]
[...] Je vous renouvelle, Prince, l'assurance de ma haute considération. Maréchal duc d'Elchingen Lettre de Masséna à Ney l'informant qu'il est relevé de son commandement (22 mars) J'ordonne aux généraux de division Loison, Marchand et Mermet de n'obéir dès à présent qu'à mes ordres directs et à ceux qui leur seront transmis par le plus ancien général de division, M. le comte Loison, et je vous pres- 419 cris de vous rendre en Espagne pour y attendre les ordres de Sa Majesté Réponse de Ney (22 mars) L'Empereur m'ayant confié le commandement du 6e corps, personne d'autre que Sa Majesté n'a le droit de me le retirer. [...]
[...] Les positions françaises sont de plus en plus exposées. Junot commence à s'inquiéter en voyant que quelques unités ont été cernées par les insurgés et qu'elles ne peuvent abandonner les positions isolées dans lesquelles elles se trouvent. La garnison de Lisbonne est à peine suffisante pour tenir la ville, Kellermann46, à Elvas, signale devant lui des forces estimées huit fois supérieures, Avril tient à grand-peine Estremoz et Evora47, Maransin, dont on n'a pas de nouvelles, est en position critique, nous l'avons vu, vers Mertola. [...]
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