Résumé de l'Ebook:
[...] J'ai acquis cette formation et ce goût grâce à mes années de mine. On restait quinze jours dans les galeries et on faisait quinze jours d'apprentissage dans différents ateliers. On apprenait presque tout : le secourisme, le fer forgé, la menuiserie, l'électricité, la maçonnerie Le secourisme ? Tout simplement parce qu'on savait ce qu'il fallait faire en cas d'accident dans une galerie afin d'aider à évacuer les blessés et porter les premiers secours. Dans mon chalet près de la frontière suisse, quand j'avais une cinquantaine d'années, j'ai coupé une rondelle dans un morceau de bois, et avec un tournevis affûté, j'ai commencé à la sculpter. [...]
[...] Dans tout le quartier des Cités Violet où j'habitais, les gens du coin disaient : Tu te rends compte, le petit Maurice, il arrive déjà à jouer du cornet en quelques jours 21 Ce qui veut dire que cette musique populaire, tout le monde peut la faire sienne très facilement Alors que la musique classique, au bout de vingt ans de travail, on n'est pas toujours sûr de pouvoir bien la jouer. Ce n'est pas le même genre ! Chaque soir, avec mon père, nous esquissions tous les deux des pages musicales simples, puis peu à peu, il faisait grandir la difficulté. [...]
[...] André Jolivet avait tout d'abord composé deux concertos pour trompette destinés à Roger Delmotte qui, je le rappelle, a mené la trompette à un très haut niveau. Il en fut de même pour Henri Tomasi qui avait écrit des œuvres pour Ludovic Vaillant, trompette solo à l'Orchestre national et professeur au conservatoire de Paris. J'ai connu Jolivet lorsque j'étais à l'orchestre philharmonique de la Radio et un jour où je répétais son concerto pour aller présenter le concours de Genève, il est venu à ma rencontre et nous avons beaucoup sympathisé. [...]
[...] Mon perroquet sifflait et disait quelques mots également. Le charbonnier qui, un matin, nous apportait un sac de combustibles à l'étage demanda : Madame André, vous êtes là ? Le perroquet de répondre Oui Mais, montrez-vous Madame Et de continuer : Oui Oui Oui Jusqu'à ce que le pauvre homme, excédé, ne disparaisse croyant avoir affaire à une locataire ou sourde ou récalcitrante. C'était presque un sketch de Fernand Raynaud ! 76 Une autre fois, j'ai voulu le laisser en liberté dans l'appartement, après avoir soigneusement fermé les rideaux et les fenêtres Il n'a rien trouvé de mieux que de décrocher tous les fils du téléphone. [...]
[...] Cette image m'est restée ! Pas riches, mais ce bonheur familial était partagé avec les enfants. C'est ce que je souhaite à tout le monde. Aujourd'hui, je suis un peu triste de voir les hommes tout comme les femmes changer souvent de partenaires. Je ne pense pas que tout cela soit bon, car une famille, on la construit. Quand j'ai commencé ma vie professionnelle, j'avais déjà épousé Liliane en mars 1956 ; j'ai débuté à l'orchestre philharmonique de la Radio. [...]
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