Résumé de l'Ebook:
[...] 1 Robert Benayoun, John Huston, coll. Cinéma d'aujourd'hui Seghers p Sylvain Venayre, La Gloire de l'aventure : genèse d'une mystique moderne (1850-1940), Aubier p Complice de Kipling et Conrad, qui tous deux s'inspirèrent de Lord Brooke un Anglais devenu souverain de Bornéo vers 1840 Huston pleure la disparition des aventuriers-rois (Dravot et Carnehan), des desperados (Dobbs dans Le Trésor de la Sierra Madre), des marins illuminés (Achab) ou des légendes de l'Ouest américain (Roy Bean, auquel Huston consacre un film, Juge et horsla-loi, en 1972). [...]
[...] Écrivain, journaliste, acteur Les activités du jeune homme peuvent paraître bien désordonnées. Le Huston de la maturité se profile pourtant déjà : la boxe, le jeu, les chevaux et l'alcool sont au cœur de ses nouvelles Il seront très présents dans ses films : pour ne citer qu'un exemple, Fat City, réalisé en 1972, s'inscrit en droite ligne de Fool, un texte de jeunesse, paru en 1929. C'est son entrée à la Warner qui scelle définitivement le destin de Huston. [...]
[...] En 1960, il accepte d'adapter un roman d'Alan LeMay (l'auteur de La Prisonnière du désert), consacré à l'intolérance et à la difficile coexistence des races. Ce sera Le Vent de la plaine. Je voulais faire un film sur les différents genres de fanatisme expliquera Huston, en 1971. Le fanatisme religieux, racial, familial. Et aussi montrer comment on traitait les Indiens. Encore moins bien que les Noirs. Le crime des États-Unis contre les Indiens est beaucoup plus important que tout ce qu'ils ont commis contre les Noirs. [...]
[...] Il y a dans le cinéma de Huston une forme d'anarchie qui fait sa singularité. Un anarchisme de gauche ni Dieu ni maître qui lui fait moquer le capitalisme. La puissance de l'argent qui fascine ses protagonistes dans Le Trésor de la Sierra Madre, Quand la ville dort ou Plus fort que le diable est, pour lui, une chimère ridicule. C'est pourquoi les aventuriers achèvent leurs périples aussi pauvres qu'ils l'étaient au départ. Huston manifeste aussi sa détestation de l'autorité et du pouvoir y compris spirituel. [...]
[...] Doit-il accepter ou refuser de combattre ? Il s'interroge ; l'analogie avec le Christ, retiré dans le désert pour affronter ses démons, est évidente. York devient finalement une sorte de soldat de Dieu. Dans le scénario écrit par Huston et Howard Koch, on trouve aussi un prédicateur forcené qui brandit la menace de la damnation. La chose n'est pas anodine quand on la rapporte aux films réalisés ensuite par Huston : on retrouve plusieurs fois cette figure de pasteur exalté et sentencieux qui rappelle à l'homme l'humilité de sa condition et le châtiment qu'il encourt à braver la parole divine. [...]
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