Résumé de l'Ebook:
[...] Rêve parmi les rêves Tu aspires ma sève en gorgées spasmodiques Ta gorge se gorge de mon suc. Tu m'as sucé à mort, mon amour, Et je m'éteins avec la fièvre de mon corps. Pourtant tu continues à jouir sur mon sexe dressé. Tu baises en haletant le cadavre que j'ai toujours été. La Source du Vent 23 J'aime être un homme obèse et aux larges contours, Une femme lascive aux mystérieux atours, Un nabot ridicule vêtu de vieilles hardes Et un seigneur de guerre à l'armure criarde. [...]
[...] Je donnerai ma vie pour mourir. Les Masques de l'Enfer 35 Je m'enfonçais avec lenteur Dans des marécages de ténèbres Où je me débattais de terreur Contre les miasmes de la fièvre. La folle m'avait enfoncé son épée dans la gorge Et je ressentais mon souffle caresser l'acier ruisselant Et mes poumons se remplir peu à peu De ces soupirs de sang. Je bois le nectar de l'esprit. J'embrasse en désespoir les démons de la nuit. L'épée de mon esprit S'est imprimée dans ma chair. [...]
[...] J'ai une amie Mais je suis prude ! Dans cinq ans, j'aurai terminé. Alors je pourrais me marier. Et puis j'aurai un bon boulot, Le soir les enfants sur le dos. La nuit, j'embrasserai ma femme. PAS PLUS ! Je ne veux pas d'drame ! Puis dans vingt ans, j's'rai PDG. Et là, j'pourrai m'amuser. Je m'taperai ma secrétaire Et puis, ma femme, elle laissera faire. J'ai vingt ans et j'attends tout d'la vie. C'qui est sûr, c'est qu'je n's'rai pas surpris. [...]
[...] Jour de gloire en transe, Jour de gloire rapace. Aigle, Serpent, Tes Dents se comptent par milliers. Terre de Feu, Colère de Foudre, Le vent de la vie enivrée Chante une musique hébraïque oubliée. Silence. Le Plein attire le Vide, Mais le Vide n'attire pas le Plein. Silence. Les Masques de l'Enfer 26 Je suis le vent qui court dans tes cheveux Je suis la nuit qui couve dans tes yeux Je suis la mort qui hurle, Le serpent qui attend Je suis la libellule, Le sanglot de l'étang, Le fou qui frémit devant le foyer de son âme Le prêtre calciné couvert de quelques flammes Je suis le hululement du hibou dans le noir, Le fourneau fatigué qui éteint les espoirs Je suis le gardien et l'autel, Je suis le guide et le guidé, L'amoureux sans sa belle, L'horloge déréglée, Et solitaire, Je marche à contretemps Vers la source du vent. [...]
[...] Moi, je suis le suceur, le chamane du rêve. Mes visions ne sont pas des chimères, Et toi qui ne crois guère à la Terre, Tu ne peux goûter à ces éternités Dans lesquelles je me délecte comme un nouveau-né. La Troisième Porte 13 Lorsque les putains s'envoleront par dizaines dans le ciel [de paris, Découvrant leurs dessous aux regards lubriques des pénis [tendus, Je t'enlèverai ta petite culotte de sainteté. Je te mettrai à nu. Et j'extirperai de toi des cris en folie. Tu vois, tu jouis. [...]
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