Résumé de l'Ebook:
[...] dont je n'aurai jamais le courage. Sophie rebranche discrètement la chaîne stéréo et avec le son, l'effervescence reprend. Elle me sauve une seconde fois en restant près de moi pour me parler. Son geste m'évite de montrer à tout le monde à quel point la solitude est habituelle chez moi. C'est l'anniversaire de Jessica, m'explique-t-elle. Elle fête ses vingt-huit ans. Elle me désigne la fameuse nana qui nous a confondus avec des squatteurs. Deux tresses couleur soleil lui tombent jusqu'aux épaules. [...]
[...] Est-ce qu'on pourrait se voir ? J'ai une amie qui est malade, il me faut des techniques de bonheur. J'ai besoin de toi. Elle semble touchée par la dernière phrase. Son évidemment est trop enthousiaste. J'ai une vague incertitude tout de même. Ce service, je ne suis pas sûr de le destiner à Jeanne. C'est peut-être pour moi que je le fais. Nous nous donnons rendez-vous à Montparnasse. Il est 12h30. Je suis en avance. J'ai hâte de parler, sûrement. [...]
[...] me dit-elle. Ce n'est pas très clair, cette histoire de bonheur soudain. Depuis la soirée avec Océane, je suis tout rempli d'espérance, je déborde, je vais exploser dans pas longtemps si ça continue. Parfois, je siffle, naïf. De petites notes que je coince entre deux lèvres en forme de cœur et que je laisse filer jusqu'à mes oreilles. Océane est devenue une obsession, une image que j'ai dans le crâne, qui peut à la fois me donner mal au ventre et à la fois le guérir. [...]
[...] Les plus séducteurs tentent seulement d'ajuster le devant de leur sexe au cul des filles. Certaines frétillent. Je suis immobile. Je pense qu'autour les gens m'ignorent et je suis près de faire comme eux, m'ignorer. Les regards se tournent soudainement vers un groupe de danseuses du ventre. Elles surgissent d'un rideau rouge tendu sur la droite. Elles investissent la scène en file indienne en exécutant un déhanchement fantastique. Presque dénudées, seules les zones sexuelles sont protégées par du tissu à paillettes. [...]
[...] La lumière a une telle puissance que je cligne plusieurs fois des yeux avant de les laisser mi-clos. J'ai du sable plein la salive. J'ai l'impression que ma tête va exploser sous la douleur Luc est assis à côté de moi. Il a des croûtes de sang séché sur le visage. Ce dernier a gonflé à certains endroits. J'articule difficilement : On est mort ? Presque. Quelle heure est-il ? Huit heures. T'as une tête d'arc-en-ciel. Il sourit mais les traits tirés lui déclenchent une grimace. T'as mal ? me demande-t-il. [...]
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