Résumé de l'Ebook:
[...] 62 TIGELLIN Non, de tout cela - Rien. NERON, à part. Bien sûr. Ton jour viendra. Tigellin) C'est vrai. De tels forfaits ont pu souiller la terre Lesquels ? T'en souviens-tu ? (Souriant) Laissons donc ce mystère. Ainsi supposons-le deux traîtres impudents Auraient, jour après jour, funestes confidents, Médité le silence et le temps de ma perte Et de quels coups frapper ma tête découverte ! Pourquoi pas ? Tant d'horreurs n'ont-elles pas aussi Régné sous le soleil jusqu'au jour d'aujourd'hui ? Pourquoi pas ? [...]
[...] Je connais sa colère Et quel ressentiment garde son âme altière Envers moi, mais aussi qu'il me reste loyal Pour la même raison qui de mon bras fatal A banni le fléau d'une juste vindicte : Qu'il fut mon précepteur ; et puis, que tout lui dicte Que le bien de l'Etat exige mon maintien, Que le peuple éperdu, privé de souverain, S'enivrerait d'horreur et courrait à sa perte - Ou bien qu'il sombrerait comme une masse inerte. part) Oh, dieux ! J'y croirais presque . TIGELLIN Eh bien, lisez ceci. Il lui tend une lettre. NERON Quoi ! De Sénèque à Paul . TIGELLIN Vous le savez aussi, Ce Paul est un chrétien NERON Où l'avez-vous trouvée ? [...]
[...] Vont-ils borner ici cet odieux souvenir De Néron, de sa folle et folle tyrannie ? Ou bien, par tel destin que nul ne sait encor, Laissera-t-il demain d'autres marques sur l'or Du triste mémorial de sa funeste vie ? SCÈNE III NERON, MILICHUS MILICHUS Sire . NERON Quel est ton nom ? 56 MILICHUS L'affranchi Milichus, Qui fus de la maison du noble Scévinus. NERON Oui . Quelqu'un qui sans bruit dédaigne le théâtre, Pour qui même Néron n'est qu'un triste bellâtre. MILICHUS Mais il y va parfois. NERON Pas assez. [...]
[...] je sais bien moins encore. Parfois, nous nous voyons quand elle passe au loin, Dans les couloirs peuplés de hautaines statues ; Peut-être en rêve ! Alors, je reste seul et vain, Seul, sous le grand fardeau de tant d'heures déçues, En contemplant Ses longs voiles volant, Sa face blanche et fière, Quand dans la nuit Elle marche sans bruit Avec tant de mystère, Comme le spectre immaculé De toute la beauté Du monde ; Ou comme l'onde . Alors je me souviens des rêves les plus hauts Que je fis, tourmenté d'une peur inconnue, Quand soudain, silencieuse, elle m'est apparue, Un soir, à la lueur livide des flambeaux . [...]
[...] Un char les attendait ; je restai, sans parole Avant de m'élancer (ils ne me voyaient plus), Pour les suivre sans fin dans une course folle A travers les chemins crevant la métropole : Un chaos de poussière et de chevaux fourbus ! Ils tournèrent longtemps dans les rues calcinées, Sous le soleil de plomb des brûlantes journées ; Enfin, leur équipage épuisé s'arrêta Aux murs immaculés du temple de Vesta. SENEQUE En es-tu sûr ? Et puis, ont-ils foulé ces marches Plus sacrées que les jours des plus hauts patriarches, Ces pierres et ce sol qui devaient les brûler Ou les ensevelir ? [...]
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