Résumé de l'Ebook:
[...] Quelquefois encore, elle donnait asile à des hommes en fuite qu'elle ne connaissait pas, et qui disparaissaient au petit matin. D'autres fois elle prêtait son studio pour des entretiens à huit clos, en toute sécurité, loin des oreilles allemandes qui semblaient pousser dans les murs de la France entière ! Fleur partait alors, laissant son studio à ces hommes en grands pardessus et chapeau mou Souvent elle passait la nuit chez sa concierge avec qui elle avait tissée quelques liens d'amitié. [...]
[...] Cependant avant de s'allonger, il se tourna vers Alphonsino. Mais et mon avion ? Vous voulez le voir ? Oui. Tout de suite ? Bien sur ! Suivez-moi. Alors à la suite du berger qui portait une lampe à pétrole, le jeune officier gagna le fond du hangar, vers la grande forme sombre, qui se détachait sur les ombres de la grange. Alphonsino saisissant un bout de la bâche qui protégeait l'avion, découvrit enfin ce qu'elle dissimulait, sous l'œil interloqué de l'Américain. Un Messerschmitt ! [...]
[...] Paris tout entier, fut pour cette nuit, un bal à ciel ouvert. Fleur dansa, rit, et tourbillonna encore et encore, faisant voler sa jolie jupe bleu pâle découvrant au rythme endiablé des tangos et du jazz, ses longues jambes dorées. Cette nuit, depuis de longs, de si longs mois, elle n'avait plus peur, elle ne tremblait plus à la vue d'un simple uniforme, elle pourrait vivre enfin sans la crainte perpétuelle d'être arrêtée Elle était heureuse, elle se laissa aller toute entière à son bonheur de vivre, d'être jeune, jolie et d'être libre Les FFI avec qui elle avait partagé les dures journées de combat, au palais de justice, ne la laissaient pas souffler une seconde entre deux danses, enchaînant un rock endiablé, un tango. [...]
[...] Avec étonnement, elle reconnut le colonel Martyn. Colonel Martyn ! Quelle joie ! venez entrer. L'officier britannique entra dans le vaste atelier à la suite de la jeune fille, celle-ci s'affaira quelques secondes, poussa des dessins, des livres afin de libérer une chaise et un coin de table. Asseyez-vous, après cinq étages, ce n'est pas un luxe. Vous voulez boire quelque chose ? Ne vous dérangez pas miss, je ne suis pas venue pour une visite de courtoisie, bien que cela m'eut fais très plaisir. [...]
[...] Mais Fitelle d'un ton malicieux, je te jure que ce n'était pas un rêve, enfin, je ne crois pas, ou alors nous avons rêvé de la même chose Puis avec la vivacité d'un chevreuil, elle se faufila hors du lit, et lui tendit un paquet de vêtements. Allez il faut que tu te lèves, Jeff. Oh merde ! Marmonna-t-il tout en prenant un oreiller afin de se cacher dessous. Au moins tu auras fait des progrès en Français, remarqua-t-elle en riant, même si son rire sonnait un peu faux à ses oreilles. [...]
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