Résumé de l'Ebook:
[...] Fier, parfois arrogant, il s'imposait par la contradiction pour se démarquer et faire autorité. Elle le qualifiait d'impatient, peu complaisant, méfiant, évitant de laisser paraître sa sensibilité. La réalité qu'elle dépeignait m'époustouflait : pour lui, la meilleure défense étant l'attaque, il réagissait aux contrariétés par des remarques sèches et agressives. Le texte se poursuivait en rendant compte d'un caractère plutôt solitaire, autocentré, ayant pourtant besoin d'un auditoire consolidant son amour propre. Il développait son énergie créative en se confrontant au monde extérieur. [...]
[...] Je me sentais trahie, humiliée. Je ne parvenais pas à me raisonner. Une envie de vengeance prenait le dessus sur tout ce qui pouvait rester de rationnel en moi. Pendant deux jours, du mardi matin ou mercredi soir, je ne cessais de lui envoyer des textos, tous plus agressifs les uns que les autres. Camille se défendait comme il pouvait, m'assurant que tout ce que je prétendais était faux, qu'il était en Espagne pour travailler, que ce voyage lui était payé à cette condition. [...]
[...] Je parlais mieux anglais que lui, et s'il prenait des photographies, je pouvais payer les voyages, je n'y voyais aucun problème Mais, au bout du compte, pourquoi me voyait-il ? Pourquoi me demandait-il souvent : On se voit ce soir ? ou bien m'adressait-il des textos me demandant Où es-tu ? au moment où je m'y attendais le moins ? Que représentais-je pour lui, moi, une goy, avide d'explications sur le judaïsme ? Une universitaire qu'il aimait présenter aux personnes que nous rencontrions ? Je ne lui ai jamais posé la question. Pourquoi ai-je attendu ? [...]
[...] Je regrette de ne pas m'être donnée à lui plus tôt, dès la veille de mon départ en Jordanie. Nous aurions eu deux mois de plus de contacts physiques, de tendresse charnelle, peut-être cela aurait-il modifié notre lien, ou l'aurait consolidé ? J'avais une façon très particulière de procéder, quelque peu insidieuse. Il me l'avait reproché à la toute fin. Je lui avais apporté deux tableaux de nus, des aquarelles. Camille les avait accrochés immédiatement dans son salon, et cela m'avait gênée car je les destinais davantage à sa chambre. [...]
[...] Sa dextérité m'étonna, on aurait cru un magicien. Ces rênes improvisées l'aidaient à augmenter nos secousses. J'étais surprise de l'efficacité du système. Mon plaisir fut effectivement augmenté, mais il me détacha brutalement comme s'il avait une connaissance experte des nœuds. J'étais sidérée. Puis il m'allongea sur le dos et commença à me caresser le sexe. Toujours dans le noir, il fit glisser la cordelette le long de mon clitoris. Il la roula pour bien me la faire sentir. J'étais surprise de cette nouvelle sensation. [...]
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