Résumé de l'Ebook:
[...] Pourquoi te parlerai-je de celle m'offrant son ventre pour agonir ? Non je ne dirai rien de cet enfant qui te contemplant espère encore un avenir ? 116 Chute Puis il cessa de nous appartenir Vint alors le temps de la chute Il aperçut des hommes gigantesques roulant des yeux plus affolés que les siens Il n'y eut plus que des matins sans lumière et des mains tremblantes cherchant une main Ses orbites creusèrent un vaste trou devant lui et une nuit à quatre heures au milieu des hommes indifférents ce vieillard inconnu et déjà mort s'éteignit sans que personne n'entendit le nom accouché dans un râle 117 Walhalla Ami gardien de l'Eden soit vigilant Laisse entrer seule dans ton Royaume ma bien-aimée L'éternité à ses côtés dans ton nirvâna serait un enfer Ami je ne viendrai pas des rives plus enflammées me réclament 118 Le vieux Endiguer les jours régaler les fugaces désirs marcher à petit feu traîner son ombre parler plus bas ne plus parler de soi soupirer grimacer soupirer encore lire dans leurs yeux son temps ignorer un monde étranger se pencher encore loin de sa vie si loin s'endormir enfin vers un dernier décor pitoyable 119 Patience Mon père ici bas ma mère au ciel soyez patients Affaires éternelles affaires immortelles affaires de cœur infinies toutes sortes d'affaires me retiennent par la vie Ces affaires ne sont plus de votre temps ces affaires chienne de vie ne sont plus les vôtres Soyez patients je me poserai un jour près de vous 120 Une année drôlement chargée Né en janvier baptisé en février marié en mars père en avril puis en mai divorcé en juin remarié en juillet en vacance en août contrarié en septembre malade en octobre mourant en novembre enterré en décembre Gilles Hanauer eut une belle vie 121 Table des matières Remerciements Préface I Le centre du monde est partout et chez nous Baobab Du train/le soir/ Zeugma Wagon Ordonnance Pluie d'été Regard noir Rentrée des classes Poème obèse Solfege Poisson rouge Catéchisme Mots rares Chavailles Eros écolo septembre Libre tous les jours Conseil Poème blanc Poème noir Hommage au sublime peintre Mondrian Ubu Rirgolade Drôle de (pré) histoire II Haïku Silence hivernal Devenir Rencontre Amante Morosité Quarantaine Ton cœur Mon cœur Aurore nue Faux-semblant Ballade La Seine Toit Chinoiserie III Une femme c'est toi Sans raison Marc Caroline Ségolène Traverses de rail Les 3 G. [...]
[...] Il avait tout simplement repris un vers de Pierre Reverdy, grand poète qu'il admire : Le Sang de Ménage in Plupart du temps 1915-1922. Mais je savais qu'il me dissimulait un point essentiel. Vingt ans plus tôt, en Normandie, dans la douleur d'une séparation d'un premier amour de jeunesse qui faillit l'amener à se cloîtrer 13 au petit séminaire, il avait sorti de ses tripes un ensemble de poésies au fil d'une saison mouvementée : En août, l'idylle bat son plein et il compose chantons sous la pluie poème quelque peu ridiculement bucolique. En septembre, séparation, un cri : Annette, reviens ! [...]
[...] Quel poème vrai ! 6 Note de l'Editeur : Encore du sexe ! Ce livre va être interdit aux moins de 12 ans ! Un terrible manque à gagner III Une femme c'est toi Sans raison Trop loin de toi j'ai souffert plus d'une fois sans raison De ton absence je me suis écartelé aux coins du monde sans raison Ta soudaine mort s'est mêlée à mes jeux j'ai craché sur la terre entière sans raison Un jour j'ai su j'ai su j'ai su que tout venait de toi ma mère déraison 51 Marc Petit diable tu naquis souffle court haletant comme un malade Sans crier gare marcounet tombé d'une fleur bizarre hurla deux belles années Ce têtard mon héritier faut savoir l'aimer papillon d'eau douce marchand de soi butine sans hâte la vie qui défile mûrit grimpé sur un cheval trottinant 52 Inspiré de J. [...]
[...] Elle n'est qu'à deux pas Elle passe sans rien voir ! Sacrebleu ! Ce n'est pas elle 79 Encore Ne pars pas trop tôt mon amour pas encore reste ici une heure une vie J'ai trop emprunté aux rêves pour que ton dernier baiser crève ainsi ma nuit reste ici encore une vie 80 A quoi penses-tu Parfois terrible négligence ils questionnent leur compagne à quoi penses-tu Elle est entière Elle croit en la vérité Elle ne sait se taire Elle murmurera au fil de la vie au bonheur inouï d'être nous à ton seul bonheur au bûcher de notre vie au chagrin de la nuit au naufrage des rêves au muet qui me questionne 81 Bientôt Sitôt les corps écartés les prunelles désunies s'échauffent les encore les bientôt les demain Moi j'attendrai des jours et passerai des heures à sucer ces souvenirs tel un bonbon 82 Murmure de geisha Kimono hors du cadre la geisha d'Utamaro chuchote des mots d'amour inconnus à l'homme étendu sur la femme qu'il est en train d'aimer dans le noir L'amant reste sourd au murmure Dépitée la geisha se rajuste et reprend la pose indifférente 83 Tes seins murmurent Le doux fardeau de tes seins se retenait au bord de ma bouche le désir gagnait et déjouait le monde et nous disions je t'aime pour rire Tes seins complaisants s'obstinaient plus qu'il ne faut je respirais la beauté d'une aréole plus belle qu'une fleur et nous disions mon amour pour rire Rien n'était plus d'aucun secours je montais à l'assaut haut les corps haut sur ta peau ta gorge palpitante se balançait et nous balbutions des je t'aime pour rire Et nous étions plus haut que jamais mon corps au fond du tien poitrine gonflée langues déliées et dans un souffle nous murmurions viens viens à jamais ne parlons plus 84 Une seule fois Verrai-je enfin ton corps s'enrouler dans la nuit Et tes mots se dissoudre dans la fatigue Et ta bouche se clore sur des paroles amènes Et ta peau retrouver l'éclat de la lune Et la porte de tes jambes se refermer dans la paix Et ton sommeil emmurer enfin notre amour ? [...]
[...] Après toutes ces années consacrées à la poésie, l'éclat fugitif de cette intention qui atteint son but comme l'exprime si bien Jean-François Revel, me fascine toujours chez Hanauer. Cependant il faut bien avouer que cet homme ne dévoile ses intentions qu'avec la parcimonie verbale d'un muet. Ainsi ses buts intimes nous demeurent mystérieux. Manipulateur de mots, bretteur d'idées, jamais à court de complications, interrogateur du monde, apparemment censeur de lui-même, ce poète navigue devant nos yeux sur une mer faussement paisible. Je le connais, le bougre ! [...]
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