Résumé de l'Ebook:
[...] Ah ! être toujours seule, enfermée dans une pièce, il faut que je sorte un peu ou je vais devenir folle. Et puis aussi : Je pourrais tomber malade, personne ne s'en apercevrait. Et quand je mourrai, personne ne me pleurera, puisque je n'ai plus personne de mes proches. La solitude ? Rien n'est plus cruel, rien n'est plus cuisant, ni la faim, ni la soif, ni la peur, ni le froid ; voilà ce qu'elle pense à présent, Frida. [...]
[...] Il fut facile de trouver du travail. Avec l'argent qui rentrait régulièrement, la paie assurée à la fin de chaque mois, le confort fit son apparition : on vit s'extraire de leur scelle- 30 ment les anciennes pierres à eau qui furent remplacées par de modernes éviers à la propreté indubitable et les dalles naturelles mais froides des sols de cuisines se couvrirent de balatum. Ensuite apparurent les premiers meubles de formica fonctionnels et faciles à entretenir sur lesquels était parfois posé un poste de radio à transistor. [...]
[...] Mais la vie de Frida, c'est plus qu'un roman, c'est une épopée ! C'est un de ces matins qui donnent envie d'empoigner la vie à pleins bras, un de ces matins resplendissant de clarté et de senteurs comme seul le mois de mai sait en faire. Dans un repli oublié de la montagne serbe, on célèbre un mariage avec tous les fastes campagnards déployés à ces occasions par des gens pauvres en biens mais riches d'un trésor inestimable : la simplicité et le partage. [...]
[...] Et c'était une souffrance inexprimable. Une chorale paroissiale peu nombreuse faisait de son mieux pour rehausser de chants réconfortants la liturgie mortuaire. Ni les formules convenues, ni les mélodies quoique bien interprétées ne retenaient vraiment l'attention et l'assemblée s'accordait le loisir d'un instant de relâchement après la tension extrême due à certains instants du déroulement de la cérémonie. Si l'oreille s'était mise en veille, l'œil de certains était en alerte et ils observaient, subjugués, le tableau impressionniste qui était en train de se former dans la chapelle latérale droite. [...]
[...] Un dernier signe à sa mère et l'auto disparaît Depuis, Frida s'est amaigrie. Son beau visage altier semble s'être pétrifié. Forcément, pour une personne seule et qui a eu l'habitude de se priver si souvent de manger, elle ne fait presque plus la cuisine et à force de ne jamais plus parler, elle finit par ne plus savoir ni sourire, ni seulement dérider ses traits. Mais d'où vient-il que si souvent on entende Frida dire : Je suis seule, je ne peux pas continuer à cultiver mon jardin. [...]
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