Résumé de l'Ebook:
[...] Aller vous coucher, en plein milieu de matinée ! Tu peux pas savoir comme le temps me dure. La marque de la corde est devenue bleue, puis verte, jaune et a disparu. Je vois bien que Lucie passe toujours derrière moi. Elle aidait à faire la vaisselle, à préparer les légumes de la soupe. Je fais ce que je peux. Ah, Marraine, vous allez pas assez vite. Laissez-moi faire. Pas patiente, Lucie. Elle a jamais été bien commode. Faudrait pouvoir dire Pouce comme pour arrêter de jouer. [...]
[...] Alors se déshabiller sur une plage ! C'est bon pour les dévergondées. Le soir elle tressait ses cheveux pour la nuit. Le matin elle les brossait, refaisait la longue tresse qu'elle enroulait en chignon bien serré. Vous les avez coupés quand, Marraine ? Oh, bien après la guerre. Le mariage de Gilbert et Lucie, la photo de la noce, sous les châtaigniers, à la Vénerie. Oui, j'avais encore le chignon. Une longue tresse noire, ça se vend. Faut pas avoir de dignité pour en arriver là. [...]
[...] J'ai dit avec l'électricité Mais-z-alors, mais-z-alors, mais-z-alors (Ionesco, La cantatrice chauve et les lampes ? me diras-tu. J'avais appris à faire, en pliage, une salière, un avion, un soufflet. Ah oui. Un bateau, cela va sans dire. J'avais donc fait un très gros soufflet. Il soufflait bien. Si bien que j'ai éteint la lampe Pigeon. J'étais dans le noir et je savais que la Mère Ringot était sous l'édredon. On jouait le soir : La Mère Ringot qu'est malade ! Mais qu'a-t-elle donc quelle pauv'vieille ? [...]
[...] Je me rappelle seulement le maîtresse (ça devait être une classe unique) lisant sans respirer la rédaction de Robert car il avait oublié la ponctuation. Ou bien Robert l'a raconté et je crois l'avoir vécu. Plus tard il me racontait un film : Et puis alors tu sais et je restais ensuite persuadée de l'avoir vu, comme le François Premier de Christian Jacque, tu sais, Fernandel remonte le temps avec un Petit Larousse et prédit l'avenir. Nous avons eu la rougeole. [...]
[...] Papa racontait en riant que quelqu'un lui avait dit : Vous devriez surveiller votre fille, on la voit toujours avec un marin et qu'il l'avait remis à sa place (Comme cet ivrogne qui nous a insultés, à Paris, parce que la voiture était immatriculée en Turquie : Ces étrangers qui viennent manger notre pain ! à qui papa a répondu : Bougre d'imbécile, tu vois pas qu'on est Français ! D'autres nous prenaient pour des jumeaux. Il y avait aussi Georges C. le beau Jojo Je l'ai revu, un peu dégarni aux tempes et vraiment trop petit. Un autre ami de Robert m'a fait rêver, Claude (j'ai longtemps aimé ce prénom). [...]
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