Les Petites filles de décembre, tome 3, Si seulement - Giacometti Corinne (2007)

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Extraits

[...] Mais elles savaient. Le même sourire tremblant passa furtivement au coin de leurs lèvres. Alicia se dit soudain qu'elle avait son jeune frère à protéger. Plus que jamais. Elle n'avait pas su protéger sa malheureuse soeur. Elle ne devait pas commettre la même erreur. Ignorant délibérément l'hésitation navrante de Sarah, elle s'approcha de lui, lui prit les mains. Elle était décidée à rétablir la vérité : Daniel, il faut que je te raconte une histoire Ah ? Il la dévisagea avec une immense curiosité : Quelle histoire ? [...]

[...] Elle est une petite fille de cinq ans qui a cessé de grandir un jour de mai 1973 pour se protéger sans doute de tout ce mal mais qui malheureusement n'a pas réussi à le faire. Je ne l'ai pas compris plus tôt Sa voix tremblait. Ses lèvres tremblaient. Même sa main, celle qu'elle avait posée sur ses cheveux dorés, tremblait. Elle me regarde par dessus l'épaule de Thorvald Strauss. Je le vois malgré la poussière qui nous aveugle. Parce que moi aussi je la regarde. Je n'arrive pas à lire ce qu'il y a dans ses yeux, Dany. [...]

[...] Et irritée de l'être. Elle tenta de se justifier, par instinct plus que par réflexion Je ne suis pas certaine que Markus m'autorisera à voyager ! Il paraît que ce n'est pas prudent Oui, je comprends. Je lui demanderai. Très bien. Papa ! Dit-elle, les yeux brillants. J'ai vraiment besoin de temps ! Vraiment ! Oui ! Murmura-t-il en pressant les mains qu'elle abandonnait dans les siennes. Je n'ai rien contre vous, Nancy ! Déclara-t-elle en lui jetant un regard malheureux. [...]

[...] Puisque nous avons décidé de vivre ensemble. Et quant bien même ne l'aurait-il pas proposé, c'est un choix que nous avons fait tous les trois d'un commun accord. Et Rachel et moi savions très bien ce que cela impliquait. Enlève toi de la tête une bonne fois pour toute, ma puce, que tu es un poids pour nous. Nous sommes très heureux de t'avoir. Et nous assumons entièrement ce choix ! Laurine le regarda, éberluée, regarda sa sœur qui, gentiment, caressait ses boucles dorées, approuvant ces paroles d'un hochement de tête Elle sentit une bouffée de larmes lui monter aux yeux. [...]

[...] Je suis contente de comprendre pourquoi. Je vous en prie, ne lui en voulez pas. C'est une enfant encore et et elle est tellement spontanée, irréfléchie même, dans ses sentiments ! Parfois, elle a du mal à faire la part des choses. Mais ce n'est pas volontaire Voyons, Rachel, qu'est ce que vous dites ? Elaura pressa affectueusement ses mains dans les siennes : Loin de moi la pensée de m'offusquer pour ça ! Je l'aime beaucoup, c'est une jeune fille vraiment très attachante ! [...]