Résumé de l'Ebook:
[...] Cette musique précieuse, troublait les pensées et passionnait l'écoute. Béatrice aimait entendre la mélodie infuse de ce chant de gouttes d'eau, montant des profondeurs. Léger comme un scintillement de lumière, il éveillait dans sa sensibilité une douceur infinie. Certains auraient voulu découvrir le mystère de la pierre qui chante. Méracle s'était toujours opposé à ces initiatives de peur qu'on ne le détruise. Cette musique lui procurait dans ses moments de détente un grand apaisement. Pourquoi, fallut-il qu'un jour, quelqu'un crût bon de rapporter à Dogrin, que Béatrice était souvent vue au Château. [...]
[...] Contraste aussi avec la résignation des enfants, cette démonstration d'affection, ce débordement l'ensevelissant sous des embrassements multiples, lui redonna joie et courage. Faisant suite à la froide réception de son père, un sang plus chaud lui parcourut le corps. Il ne l'avait pas prise dans ses bras, il ne l'avait pas embrassée, cela importait moins, dès lors que ses frères et sœurs l'avaient accueillie si chaleureusement. Réagissant rapidement, une grande joie se dessinait sur tous les 120 visages. En quelques secondes la mauvaise impression ressentie par Béatrice s'effaça. Bobi participa lui aussi à l'enthousiasme général. [...]
[...] Elle le dépoussiéra, le lava. L'ange ainsi réhabilité, elle installa sa précieuse trouvaille au fond du jardin situé à l'arrière de la maison, dans une niche de feuillage, sur un bloc de pierre grise en guise de piédestal. Le soleil couchant venait caresser le petit corps de ses rayons dorés, lui donnant la chaude apparence de la vie. C'est mon premier enfant, il me portera bonheur avaitelle pensé en accomplissant cet acte presque religieusement. Au cours des années, au cours des naissances, devant la statue de l'ange endormi, dorénavant installé sur son piédestal, elle fit participer chacun de ses enfants à sa subtile dévotion, lorsqu'ils étaient en âge de comprendre. [...]
[...] En 1928, ce fut la cinquième fille, Cléopâtre. En 1930 naquit enfin un garçon, un fort beau bébé, prénommé Richard. Ainsi furent conçus cinq filles et deux garçons. Il faut croire qu'avec ce dernier né, Paul avait atteint son but secret, puisqu'il délaissa sa femme. Cet abandon libérait Cécile d'un acte insipide. Elle ne ressentait pour le père de ses enfants, ni haine, ni amour. Elle vécut dès lors en dehors de lui. Les jours passaient les uns après les autres, si semblables avec la routine des couchers, des levers, des repas etc. [...]
[...] Dogrin ne savait rien de tout cela. Il avait sauté sur l'occasion offerte d'ailleurs avec de mirifiques promesses. N'était-il pas lui-même attiré par cette Haute Comble, dont il épousait physiquement et moralement l'aspect diabolique ? Les événements qui jusqu'à lors s'y étaient succédés, ne portaient-ils pas le sceau de la malchance, pour ne pas dire de la malédiction ? 282 Cécile et ses enfants ignorèrent longtemps cette légende. Aucun paysan de leur connaissance, n'ayant abordé ce sujet, par crainte ou, par correction. [...]
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