Résumé de l'Ebook:
[...] Debout, si près l'un de l'autre que toutes les ondes de leurs corps s'affrontèrent Reprenant la main de Norcia, Aimé de Baljac y appuya longuement les lèvres, et le temps s'arrêta sur les paroles qui suivirent. Norcia, je vous aime depuis toujours ; peut-être fallait-il attendre. Pardonnez-moi, me croyez-vous fou ? Extravagant ? Discourtois ? Monstrueux, certainement ! Mais non ! Elle qui aurait voulu narguer, parler haut, rire, ne put que laisser sa tête s'incliner et s'appuyer sur l'épaule d'Aimé. Il la serra dans ses bras. [...]
[...] Il fallait me laisser, je ne suis qu'un lâche. Vous y penserez plus tard Paul Marcadal fouilla dans sa poche, où la lettre à demie lue était restée enfouie. Votre enfant n'aura que faire de votre lâcheté, elle aura besoin de vous. Elle ! Oui, vous avez une fille, ne parlez plus. Mon Dieu, pourquoi une fille ? Parce que c'est ainsi. Il ne faut pas vous endormir, je vais vous parler. Je voulais un fils, un fils. Il pleura. [...]
[...] Horreur aussi, le poids des casques ruisselants sous une pluie qui ne s'arrêtait pas et pénétrait dans leur bouche avec un goût de vieux métal Buvez, mon capitaine. Ce n'est pas fameux mais ça vous réchauffera. Aimé de Baljac but dans le quart bosselé. Toujours du métal La mort devait avoir ce goût. Quel avait été celui d'Isabelle sur ses lèvres douces de tant de jeunesse ? Isabelle qui était faite de soleils et d'aurores filtrant au travers des arbres de ce pays qu'elle avait aimé. Le quart tomba ! [...]
[...] Cécile avait tenu sa promesse. L'enfant portait les vêtements découverts par Isabelle et rangés avec soin dans les anciennes armoires. Les filles avaient été peu nombreuses dans la famille des Baljac. Aimé avait approuvé ce désir. Lui-même s'habillait avec les vêtements de son père, démodés mais très beaux, faits par les meilleurs tailleurs de Bordeaux, dans les plus 73 belles serges et laines tissées dans les fabriques d'Agen, au bord de la Garonne. L'heure de midi sonna. Aimé décida d'aller déjeuner dans un restaurant célèbre pour ses spécialités, toutes mijotées par le propriétaire, des plus simples aux plus compliquées : garbure paysanne, cous d'oie farcis, foies de canard chauds à l'armagnac, croustades de pignons. [...]
[...] Aimé de Baljac sourit. Erilde reprit son cantique. Elle n'arrêtait pas de chanter. Un fait curieux venait s'ajouter à son excitation journalière. Depuis les débuts des préparatifs de la fête, elle cueillait chaque jour des fleurs fraîches, qu'elle disposait avec dévotion devant le portrait de sa 111 mère. Sentait-elle confusément dans son âme d'enfant qu'Isabelle de Saint-Sever disparaissait peu à peu dans l'esprit et le cœur de son père ? Ou avait-elle décidé que cette mère, morte si jeune, avait mérité une auréole de sainteté ? [...]
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