Résumé de l'Ebook:
[...] Mais cette fois, je n'avancerai pas plus loin. Pas un pas de plus dans l'absurdité du monde. Ce monde absurde avec ses êtres vivants ou du moins ses êtres méchants. Finalement, Mady eu raison. La guerre allait probablement reprendre. La seule chose qui occupe mon esprit en ce moment, c'est de remettre SUIDJELAND, mon cher pays dans les mains de Dieu. À vous, je vais demander de prier le bon Dieu donc. Plions nos genoux et prions. Prions pour les rebelles. [...]
[...] Pour faire la cuisine, ma mère utilisait les ustensiles de cuisine de ma grand-mère paternelle. Un soir ma mère utilisa une de ses marmites pour mettre des ignames à cuir. Très fâchée grand-mère était venue réclamer sa marmite. Ma mère lui signifia que le contenu n'était pas encore cuit. Mais elle s'en foutait et demanda à ma mère de renverser le contenu dans une autre cuvette. Elle avait besoin de cette marmitelà dans l'immédiat. Alors qu'elle en avait d'autres. Ma mère n'insista pas. [...]
[...] C'est parce que mon papa est le chef du village. Il dit que si je vais quelque part qu'on demande qui veut être chef, de me présenter et qu'un jour je serai président. Président de quoi ? Présidant du pays parce que le président a tué nos parents. Roland avait neuf ans et était parmi les meilleurs élèves félicités l'année scolaire précédente. Il était le fils du sympathique chef du village d'Asisi, le vieux GABO Dogbo Maturin, un ancien combattant. [...]
[...] Ainsi continuâmes-nous tranquillement notre route. Au souvenir de cette histoire s'installait encore le rire de monsieur mouton. Et lorsque, à la rentrée des autres villages on ne trouvait pas de mouton sur la route, Mady disait que c'est parce qu'un chauffeur avait déjà remis à mouton sa monnaie. Alors on riait encore et encore. Après ces moqueries, c'était des moments de blanc, de silence. Mady portait sur moi un regard interrogateur. Cela me gênait énormément. J'essayais tant bien que mal, de couvrir ce malaise qui se dessinait sur mon visage. [...]
[...] Les choses se remettaient en place et devenaient plus claires. Alors je lui demandai, Comment t'appelles-tu ? Sabine. Non, tout ton nom. Je m'appelle Digbeu Sabine. Maintenant tout était clair en ma mémoire. Mes souvenirs m'avaient tout restitué. En la regardant plus sérieusement je revis son visage de petite fille, à la place de celui de l'adolescente arrêtée devant moi. Ah ! Digbeu Sabine, tu étais assise dans la rangée à côté de moi. Ton voisin venait d'un autre village et arrivait souvent en retard. [...]
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