Résumé de l'Ebook:
[...] Là, malgré les soins prodigués au plus vite, mon état empirait. Ma température corporelle ne cessait d'augmenter, pour approcher faisant fondre à mesure les poches de glace avec lesquelles on tentait de la limiter. Cette température est normalement létale, des organes vitaux risquant à ce stade d'être endommagés de manière irréversible. C'est je pense à ce moment que j'ai fait un arrêt cardiaque, qui nécessita un vigoureux massage dont je garde les marques sur le sternum. Mais ce qui frappa le plus ma femme et ma sœur aînée, présentes à ce moment-là, c'est l'énergie dépensée par l'équipe soignante, dans leur lutte contre la mort, contre Ma mort. [...]
[...] Et je me regardais obéir à ma pulsion, incapable de réagir, parce que Mais je commençais tout de même à en avoir assez des tremblements du matin, des gueules de bois qui ne commençaient à trouver une solution qu'après l'ingurgitation, sans la vomir, d'une gorgée d'alcool quelconque, jusqu'au champagne à la bouteille, et ce n'est pas le pire Je vomissais régulièrement le matin, avant d'avoir pu manger quoi que ce soit, et seule une gorgée de whisky ou autre alcool, pouvait alors me redonner goût à la vie. Vomir à jeun est une souffrance que je ne souhaite à personne de connaître. Un jour enfin, je décide de m'en ouvrir à mon médecin de famille, jeune praticien en lequel j'ai toute confiance. N'a-t-il pas pris l'exacte mesure de ma dépendance, a-t-il eu peur de me proposer une cure ? [...]
[...] La règle est alors d'écrire à la plume, trempée dans l'encrier avec des pleins et des déliés, tout autre moyen d'écriture étant proscrit. Un camarade, tout fier du cadeau qu'il a reçu à Noël, commence à prendre les notes de son cours avec un superbe stylo plume. Le professeur, un immense bonhomme de près de 2 mètres, un peu voûté et portant des soutanes lustrées d'usure et peut-être de crasse, s'en aperçoit tout-à-coup et sans dire un mot prend des mains de mon camarade "l'invention du diable", ouvre la fenêtre, casse le stylo en referme la fenêtre et poursuit son cours. [...]
[...] Ma consommation excessive sera la cause d'une chute de six mètres, une seule en seize années de travail à risque, accident dont je me sortirai avec une fracture du coude et du poignet. Quand on dit qu'il y a un bon Dieu pour les alcooliques Je me revois également dans ma camionnette, buvant une bière presque en paillettes, en plein hiver, par une température de moins quinze degrés 35 Il faut avoir "soif" Je me revois encore redescendre du toit où je travaillais, pour boire d'un coup une canette de bière, chaude à vomir, celle-là, ou quitter un chantier pour aller m'approvisionner à l'épicerie du village voisin. [...]
[...] Et je vide mon sac. Le trop-plein de douleur, de peurs et de désespoir s'écoule par l'encre que je dépose sur le papier (à l'aide d'une plume "sergent-major" évidemment), sans doute exacerbé par le manque de communication dont j'ai souffert toute la journée, et cette lettre doit ressembler à un appel au secours. Le lendemain, je suis appelé dans le bureau du directeur, imposant personnage, agissant sans doute suivant ses convictions dans son rôle de chef d'établissement, pour un sermon sur la vie du séminaire, le courage que je dois trouver pour poursuivre (oui, mais où le trouver et le conseil de "refaire ma copie". [...]
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