Résumé de l'Ebook:
[...] Berque dans sa préface à l'ouvrage de Ph. Pelletier : "Rien, sinon quelques récifs , le plus haut n'émergeait plus que de soixante-dix centimètres à marée haute. C'est là tout le drame ! Car si quelques récifs cessaient d'émerger, le Japon perdrait du même coup, selon le droit de la mer de zone économique exclusive On retrouve cette idée d'expansion territoriale, pour se sentir "plus grand", donc plus puissant, dans la politique d'émigration du gouvernement Meiji, à la fin de l'ère Edo, c'est-à-dire vers 1868. [...]
[...] J'oubliais de parler des "Ainu", ces naturels de la grande île de Hokkaido, qui, eux aussi font les frais de la discrimination, ségrégation sociale chez vous, pourquoi ? Nous en avons longuement aborder ce sujet dans le passé, mais je voulais vous demander, une fois de plus, pourquoi sont-ils considérés comme non-japonais. On a cherché à leur "enlever" leur langue, à leur faire perdre leur âme culturelle. Il faut reconnaître qu'aujourd'hui ils résistent réapprennent leur histoire, leur langue, leurs danses leurs coutumes ancestrales. Et les américano-japonais, les franco-japonais ? [...]
[...] La vie aurait été plus facile pour tout le monde. N'est-ce pas ? Tous ces déboires, toutes ces tares que vous attribuez à vos compatriotes, mon cher, ne sont-ils pas le fait d'une "archipélarité" mal vécue ? Dans son ouvrage "la japonésie", Pelletier écrit avec justesse : "Le Japon offre l'image d'une homogénéité sociale et culturelle si grande, d'une économie et politique si unie, qu'il semble difficile de concevoir que son espace puisse être topographiquement émietté, morcelé, dispersé en plusieurs centaines d'îles. [...]
[...] Pour la plus grande partie de vos concitoyens, semble-t-il, qui dit noir dit Afrique, qui dit blanc dit Europe, qui dit jaune dit Asie. Seule l'Amérique échappe à cette vision étroite de l'espèce humaine. Chez vous, l'Amérique reste un véritable laboratoire humain. Là-bas n'importe qu'elle race couche avec n'importe laquelle. Véritable fornication universelle. Ainsi, sous l'œil concupiscent de Dieu, de la conquista fait son apparition un tertium quid. Vos compatriotes ont découvert une autre face du monde. Cette face qu'on a cherchée à leur cacher ? [...]
[...] L'odeur de la rhumerie En fin de compte, quand je relie votre lettre, ce que vous me demandez, c'est de faire l'état des lieux de votre société à votre place, n'est-ce pas ? Juste un dernier mot pour vous dire que nous sommes tous étrangers, quelque soit l'endroit où l'on se trouve. Le seul problème est qu'il y a certains qui s'y trouvaient, à cet endroit, bien longtemps avant nous ! A très bientôt, cher ami. Gabriel PS : j'attends, avec impatience, votre réponse à ma lettre. [...]
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