Résumé de l'Ebook:
[...] On devine tout de suite que ce côté soit plus exposé aux écorchures. À cause d'un plafond souvent friable et bas, l'échine était mise à rude épreuve dans un combat qu'il devait mener dans une semi-pénombre auquel, il lui arrivait certainement de se frotter quelque part sans s'en apercevoir, et râler après cette saleté de trou où il ne voyait que dalle. Il a dû maugréer à tout bout de champ, sans hélas éviter le cachet de la maison sous la forme d'une énième blessure qui lui venait zébrer une peau souvent meurtrie. [...]
[...] Tandis qu'aujourd'hui, moins convaincus de la nécessité de se mettre à genoux pour se recueillir et chanter en l'honneur du Seigneur une pléiade de cantiques, nous nous contentons d'aller à l'église occasionnellement lors d'un baptême, un mariage ou un décès, pour prouver que nous sommes toujours croyants, mais pas pratiquants. Il est fort probable que les us et coutumes se font la malle comme les contraintes qui s'allègent. Les bancs se vident désespérément, en laissant ça et là quelques enracinés poursuivre leur culte, sous les voûtes d'un lieu de plus en plus désert qui répercute l'écho d'une assemblée disparate, sur des saints figés à la fois sur leur socle et d'effroi, de plus en plus délaissés de leurs fans. [...]
[...] Je ne crois guère qu'ils avaient assez de jugeote et surtout le souci de se préoccuper de notre état d'esprit. Imprégnés jusqu'à la moelle à force de mener leur conflit à des intervalles réguliers genre feuilleton avec ses interminables épisodes à suspens, que leur importait le reste, les répercutions et les qu'en dira-t-on pourvu qu'ils aient leur dose devenue indispensable. En grandissant de quelques pouces, je me suis rendu compte que j'entrais doucement dans la cour des grands, mais pas encore assez pour voir le fond de leurs problèmes qui n'étaient pas des moindres. [...]
[...] Ils se sont contentés d'aller à la mairie pour se devoir mutuellement fidélité et assistance, en apposant leur signature sur un acte civil qui marquait ainsi leur volonté de vivre ensemble. Comment puis-je voir les choses autrement ? Sinon imaginer ce qui aurait pu être s'ils avaient suivi les us et coutumes d'un mariage rituel qui était très apprécié à l'époque. Grosso modo, on voulait que tout soit réglé au pile-poil depuis la maison de la jeune fille à marier, dans laquelle se déroulaient toutes les réjouissances au retour du cortège de l'église, qui rentrait à pied et en colonne par deux. [...]
[...] Avait-il imposé son veto dès le début de leur vie commune ? Je ne peux le dire ouvertement, cependant tout porte à croire qu'il l'a fait quand on connaît la prestance de l'individu, qui démontrait Sa supériorité et son intransigeance en la pliant à ses exigences ; sa façon singulière de voir les choses Elle s'est donc soumise à contrecœur pour ne pas avoir trop d'embrouilles en ménage et puis, on dit que l'amour est aveugle alors elle a cédé plus facilement, en se donnant assez de temps pour espérer à la longue que les choses s'arrangent. [...]
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