Résumé de l'Ebook:
[...] En France il faut passer devant un juge. J'étais perdu entre deux cultures. Pour avoir terrassé David, j'étais devenu respecté de toute l'école, les plus jeunes venaient me serrer la main tous les matins, tout le monde voulait devenir ami avec moi et les moqueries s'étaient soudainement arrêtées. La justice mit plus de six mois avant de me convoquer. J'eus entre temps l'occasion de voir à quoi ressemblait un tribunal grâce à une sortie qu'avait organisé le professeur de français au tribunal correctionnel. [...]
[...] Mais pour faire du Rapp, il ne suffit pas de savoir écrire. Cette expérience se révéla catastrophique la première fois où j'ai essayé de monter sur scène. C'était un soir de la fête de la musique, ma voix tremblotait, au lieu de danser la foule riait comme si elle avait Jean Marie Bigard devant elle. Je nourrissais pourtant le rêve de sortir de la clandestinité grâce au Rapp, j'étais déçu et je me demandais s'il n'y avait pas un esprit malfaisant en moi ou dans moi qui est responsable de toutes mes difficultés. [...]
[...] Quand l'avion décolla de l'aéroport de Roissy, j'étais heureux mais aussi angoissé de l'accueil qui me sera réservé. Le trajet fut comme pour ma venue en France, c'està-dire long et stressant car je me savais attendu par mes frères, sœurs, tantes, oncles, cousins et amis. Je m'attendais à des critiques si je leur dis que je ne leur ai pas apporté de cadeaux et que je n'ai pas beaucoup d'argent. Je réussi malgré les pensées à m'endormir dans l'avion ce qui était une façon de raccourcir le temps 41 d'attente, à mon réveil on était presque arrivé à Dakar. [...]
[...] Son appartement se trouvait à la rue des poissonniers. Il me dit pour se donner de l'importance que tous ces blancs qui viennent le voir étaient de la haute société. Il était fort en voyance, il me dit après avoir remué à plusieurs reprises des perles appelés cauris, que j'étais un sans papier et qu'il allait me donner moyennant deux cents euros un gris gris qui allait me protéger des flics. Il me dit aussi que j'étais envoûté ce qui explique mes difficultés du moment. [...]
[...] Je traversais ainsi Paris toujours en balayant du regard les coins et les recoins du seizième, huitième, je terminais ma traversée par le vingtième arrondissement. Je tombais par hasard sur la rue du repos. C'était la canicule sur Paris et curieusement il sortait du fond de cette rue un vent frais et reposant. Cette rue m'attirait par son nom, je la longeais et elle me mena au Cimetière Père Lachaise. Je restais de longues minutes dans cette rue qui porte bien son nom à regarder les sépultures. J'avais envi moi aussi de me repo- 12 ser comme ces gens qui occupent ce cimetière. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture