Denis Serge, Morts d'amour

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Résumé de l'Ebook:

Extraits

[...] J'ai beaucoup réfléchi depuis la mort de Simon. Apprendre qu'il était homosexuel et qu'il avait un amant régulier m'a choquée, scandalisée, bouleversée, humiliée rajoute tous les qualificatifs que tu voudras, je les ai tous ressentis jusqu'à la culpabilité. Mais tu n'as aucun reproche S'il te plaît, Luc. Isabelle prend la main de Luc dans la sienne. Luc referme doucement ses doigts sur le poignet d'Isabelle. Pendant une heure, j'ai massacré Simon des mots les plus blessants, passant notre vie commune au hachoir de ma colère. [...]

[...] Je suis sérieux, Roger. Ça fait quelques temps que j'ai un projet en tête et je crois le moment propice pour t'en parler ce soir. Tu sais que je me méfie toujours de tes idées plus ou moins tordues. Laisse-moi au moins la chance de m'exprimer. D'accord, je t'écoute. Mais avant de sortir un chat de ta boîte à surprises, je vais nettoyer un peu nos dégâts et faire du café. Si tu veux Ça te donnera l'occasion de mijoter ton petit lapsus. [...]

[...] Ce Tournesol de professeur aux allures pittoresques, au début, mais solide dans ses arguments et sa sagesse folle les ébranle. Ils ne savent plus que penser. Ils sont muets à rechigner, à analyser, à soupeser Ils sont mal à l'aise parce que l'esprit démuni devant ce génie qui leur raconte une histoire plausible et probable qu'ils n'ont jamais imaginée. Peut-être a-t-il raison ? Sa folie à lui rencontre-t-elle la folie de l'autre ? Il est si intense dans son compte-rendu qu'on y croirait. Ils sont confondus, c'est vrai, n'ayant d'autres sources auxquelles se référer. [...]

[...] Je me suis pris pour Colombo. Malheureusement, je ne possède pas sa finesse, son objectivité et son intelligence. De toute façon, on est loin d'une série télévisée. C'est la vraie vie. Je crois avoir fait ce que je pensais bien. Le reste me fait peur et me dépasse. Je me retire de cette histoire. Je ne suis qu'un journaliste débutant en train de scraper sa carrière. Alors, ma contribution se résume à ceci : j'ai peutêtre débusqué la bête. A vous de voir. [...]

[...] Il a assez donné à la flicaillerie. L'heure est à l'égoïsme à deux sans bandits de toute sorte qui ont sapé notre vie. Théo est stupéfait et ébranlé de cette sortie de Natalie. Jean-Luc, gêné d'assister en témoin et provocateur d'une dispute de famille, fortille sur le divan en se maudissant d'avoir obéi à son impulsion de mêler l'ex-lieutenant à ses angoisses et à une enquête hors de son ressort maintenant. Quelques gouttelettes perlent sous les yeux de Natalie qui s'empresse de les essuyer. [...]