Dehais Madeleine, Feux follets

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Extraits

[...] Je ne vois pas le problème. On nous a dit qu'il s'agissait de parisiens. En effet je suis parisienne. Vous ne seriez pas un peu " raciste " par hasard ? Les deux jeunes gens éclatèrent de rire, tandis que le père de Vincent en profitait pour s'éclipser, abandonnant la pioche dans l'herbe Si on rangeait nos armes' fit Corinne désignant son appareil photo. Voulez-vous venir prendre quelque chose à la maison ? Avec plaisir. Je ne suis jamais rentré chez vous. [...]

[...] Des papillons y batifolaient. L'un d'eux s'éloigna. Soudain de la branche du prunier dont le tronc bien droit, encore mince, car il était jeune, émergeait de tout ce fouillis végétal, un pinson piqua vers lui comme une flèche, mais son vol imprévisible et nonchalant le préserva. Intention meurtrière ou jeu ? Le pinson se percha de nouveau sur sa branche. " Je n'ai jamais vu un oiseau attaquer un papillon " s'étonna Pascale. Mais elle resta en observation. Cinq minutes plus tard, elle vit un autre papillon se faire poursuivre sans plus de succès. [...]

[...] Du haut de sa charrue à socs multiples, son mari Richard en apercevait parfois qui s'éloignaient en suivant le parcours de l'ancienne voie ferrée qui passait à proximité, ombragée d'aubépines et de pruniers sauvages. La vieille gare désaffectée, ouverte à tout vent, leur offrirait plus loin un abri. Des faisans y nichaient Des amoureux s'y retrouvaient aussi en cachette. Mais elle, Amandine, qui l'y emmène- 131 rait ? Richard ? Si elle le lui proposait il aurait un coup d'oeil égrillard Tant pis Qu'est-ce que tu veux y faire dans ce petit bois ? Tu sais il n'a rien d'extraordinaire. On va s'y mettre à l'affût à l'ouverture de la chasse. [...]

[...] Je vous remercie messieurs de votre compréhension. Ils portèrent la main au képi avant de s'éloigner Mais Marilou, secrètement humiliée avait du mal à contenir sa colère. Elle se sentait proche de tous les " sauvageons " de la terre ! " Mes petits-enfants sont peut-être bruyants et pas trop bien élevés, mais quand même il y avait d'autres façons de me le faire comprendre ! J'aimerai bien voir la tête qu'il ce voisin". L'occasion d'en juger allait-elle se présenter ? Sans trop tarder peut-être ? [...]

[...] Tu auras tout le temps de t'occuper de ton exposition La voisine m'a téléphoné pour me parler de tes projets et de ceux de son neveu. Moi qui pensais que ce n'étaient que propos en l'air. En arrivant, quand je rangeais la voiture, l'un et l'autre sont venus me dire bonjour. Elle jeta un coup d'oeil sur la table. La citrouille était toujours là, elle n'avait pas eu à se transformer en quoi que ce soit pour être un gage de bonheur. Elle la caressa d'un doigt léger. C'est la voisine qui me l'a apportée. Je crois qu'elle t'aime bien. [...]