Résumé de l'Ebook:
[...] SHENGOR, Joseph ZOBEL, Xavier ORVILLE, Frantz FANON ou Edouard GLISSANT ont ouvert la porte à une nouvelle génération de romanciers comme Patrick CHAMOISEAU, Raphaël CONFIANT, Ernest PEPIN ou Maryse CONDE dont la puissance d'écriture est incontestable. La musique antillaise, depuis l'époque de Saint-Pierre, est entrée dans une phase de longue mutation avec l'arrivée d'instruments venus d'Europe, qui, après une bien curieuse alchimie, ont accepté de cohabiter allègrement avec les tambours de nos campagnes ou la flûte des mornes, si chère à notre regretté MONA. [...]
[...] Mais quand se sont enfuis, dans un monde virtuel, Mes rêves de gamine, que de pleurs j'ai versé Et de larmes aussi, sur cet espoir brisé Que je nommais Maman Alors blâmer les cieux, le Christ et notre Père, Fût, mais de court instant, une consolation. Lorsque mes yeux d'enfant, sur ton visage flétri Surent lire le désespoir que maladie et souffrance, Cruellement t'infligeaient dans ton fauteuil roulant, Je pus comprendre alors, que plus belle qu'une fée, Témoin sage de ma vie, comptable de mes pensées, Tu m'offrais un abri dans les heures ou soufflaient, De violentes tempêtes, et un refuge au temps, de profondes tristesses C'est toi que je cherchais, et que mon cœur désire, Je t'aime et je t'appelle Maman Pour toi Maman Toute une vie Maman à t'accabler de maux Ceux de la guerre n'ont pas tant fait couler de sang Et ceux de l'humanité causé autant de blessures Ces maux qui t'ont meurtrie, violentée humiliée Comme j'aurai aimé de ma boite à malice Te sortir Maman toutes ces surprises d'enfants Qui font pleurer de joie et rire aux éclats Au lieu de ces tourments, ces affronts ces chagrins Qui t'ont volée ton rire ont troublé ta quiétude T'ont confrontée aux nuits les plus horribles Tous ces maux de la vie qui t'ont épuisée l'âme Ayant soumis tes nerfs aux épreuves les plus vives Ceux accueillis dans les douleurs de l'enfantement Tous ceux imaginaires en toute hâte inventés Rien que pour éviter les affres de l'école Et supporter encore ces maux qui déshonorent Ces maux dont je voudrais tant que tu me pardonnes Ne pouvant les gommer ni même les racheter Je veux les remplacer par tous ceux qui consolent Ces mots plein de tendresse et chargés d'émotion Ils naissent dans les cœurs et en silence meurent Etouffés par l'orgueil au fond de nos tours humaines Ceux qu'on ne prononce pas les substituant alors A de précieux présents qu'on offre gauchement Je veux Maman Chérie dissiper tous ces maux Par mes fautes coupables je t'ai fait endurer En posant sur ton cœur comme un baume, ces mots tendres Qui dans un doux murmure te diront mon amour 18 C'est la pluie La pluie qui rit qui pleure La pluie rit jusqu'aux larmes Et pleure à grosses gouttes Qui saura quand elle pleure Qui saura quand elle rit Puisque ses larmes mêlées A ses gouttes de pluie Ne laissent rien entrevoir Sur les champs répandus En pluie fine ou rideau Fournissant pluie de fruits Elle apporte la vie Elle chante sur les toits A l'unisson des cœurs Qui se pâment d'amour Dans une pluie de baisers Pluie cinglante pluie battante Elle fouette et lave les âmes Pour ensuite les combler De pluie de rayons d'amour Mais pluie épouvantable Diluvienne ou d'orage Elle détrempe la terre Et gonfle les torrents Que peut-on contre la pluie Sinon se protéger En trouver un refuge Un toit un parapluie Ou espérer que vienne A grand renfort le vent Qui balayera la pluie Ou bien la couchera 19 Plaidoyer pour une eau tarie Les caprices du progrès aux bornes des fontaines S'étant manifestés, je décidais alors A la source d'aller. [...]
[...] Abreuvé de regret je tétais les douleurs Que déjà en mon corps imprimaient les morsures Brûlantes du carême, dont le feu sur les champs Ravageait les cultures les sources de mes pleurs En eau me firent fondre insouciants et aveugles A des sources taries, ainsi nous nous rendons Sans même réaliser qu'il nous faut réagir Car les heures sont brèves encenser les autels De Poséidon et consacrer son trident En désespoir de cause invoquer quelque sourcier Serait-ce le plus savant, ne sauront faire jaillir Même de terres bénites ces nappes inespérées Source de notre vie gage de notre survie Etouffées asséchées par les affres du progrès Qu'en nous avaient tari conscience et bon sens 20 Auprès de toi Auprès de toi je veux Lorsque le jour s'étire Et que les voix se taisent Passer ce doux moment Qu'emporte depuis les mornes Et jette dans la mer La brise des soirs de mai La senteur des Vergers Les flèches de canne brûlées Là où s'est étendue L'âme du soleil couchant Lorsque la nuit s'éteint Et que tout doucement On voit poindre le jour Je voudrais près de toi M'éveiller et poser Au creux de ton oreille Mille baisers de flamme Gage de l'amour fou Que murmure mon cœur Pour toi éternellement 21 Mwen ricivwe lanmou Manman ba mwen lamou Dépi mwen tou piti Jou a an ti zétwèl Allé matjé non mwen An mitan siel bon dié Manman ba mwen lanmou Kon'w ka rozé bannann Lé ou lé woué'i poté Pou mwen té vini gran Woué ki mwen fé ké choy Manman ba mwen lanmou Ki ka ri ek pléré An lanmou ki plin fos Epi binyin lespwa Cé lanmou Manman mwen Mé Manman soupézé lanmou'i té ka ba mwen Chaklé mwen pa té ka kouté ek dan an lapli Riproch té ka soukwé tet mwen épi pitjé tjé mwen Mwen twapé lanmou nonm Dan Bokantaj lanmou Lé nonm té ka chèché Adan plézi la chè An mannié pou inmin Mé nonm bien soupézé lanmou'i té ka ba mwen Pass lanmou pran kouri kité mwen sel lé'w woué Tribilasyon vini soukwé fondman lanmou 22 Adan ti lavi mwen Zanmi ba mwen lanmou Pass yo menm té bizwen Ki mwen ba yo lanmou Ki mwen ba yo lespwa Mé zanmi soupézé lanmou'I té ka ba mwen Pass lanmou zanzolé chapé ladjé mwen sel Lé mwen pa té ni fos pou mwen té ba lanmou Epi ou débatjé adan ti lavi mwen Poté lajwa ba mwen lespwa épi lanmou Lanmou ki kouté tjé lé tjé chayé pawol A fos i débodé anba lapli lapenn Lanmou sipoté tet lé'i té ka twilbiché Anba tribilasyon épi doulé lapenn Lanmou ki vlopé kô adan dé bwa lamou Lé kô té fwisonnin anba lafiév lanmou Lanmou ki hay lavé épi lapli dé zié Lespwi koté chagren té ja fé vé di gwi Lanmou ki hay assiz a té tou pré confians Lé confians chapé tonbé ek pa té sa doubout 23 Dilemme Mes yeux à la lumière s'étaient à peine ouverts Que ma vie à l'amour était déjà offerte Dans le sein de Maman, ainsi j'étais aimée. Féminin, Masculin désirée je l'étais Et lorsqu'au firmament cet astre alla inscrire En lettres scintillantes mon minuscule prénom, Maman sur moi versait une rosée d'amour, Comme on irrigue terre pour qu'elle porte du fruit Mais l'amour qu'en son cœur avait pour moi, Maman, Restait conditionné aux joies que je lui donnais. [...]
[...] Que d'instants à nourrir, l'ambition insolente, Qu'un jour de ses histoires, et d'infinie tendresse, Elle m'accompagnerait, au royaume des songes. Que de nuits j'ai passé, à espérer en vain, Cueillir de doux baisers, sur ses lèvres froissées, Puis, goutter dans ses bras, les étreintes d'un soir, Et dans ses yeux noisettes, trouver le souvenir De mes tendres années. [...]
[...] Préface L'expression artistique, depuis le siècle dernier, a fourni aux Antilles d'illustres références qui ont favorisé l'émergence de genres issus du syncrétisme caractéristique des différentes influences ayant marqué l'histoire de nos peuples. Des monstres sacrés tels : Aimé CESAIRE, Léon Gontran DAMAS, Léopold S. [...]
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