Les tueurs en série fascinent la société actuelle autant qu'ils la répugnent. Ils représentent en effet ce qu'il y a de plus noir dans l'âme humaine et assument sans complexe leurs pulsions sexuelles, de domination, de violence et de mort. C'est cette absence de tabous élémentaires sur des sujets si graves qui fascine les sociétés. En effet, une société se caractérise avant tout par ses interdits permettant la vie en communauté de millions d'individus. Transgresser les tabous permet de s'élever au dessus de la société, de se sentir plus puissant que tous les autres individus qui la composent. C'est l'ivresse du pouvoir de vie et de mort sur ses semblables.
Mais si tous les Hommes disposent de telles propensions à vouloir dominer leurs semblables, la société a su les éduquer pour leur faire oublier ces bas instincts. Enfin, la plupart du temps. Chaque homme a en effet le désir plus ou moins enfoui de revenir à ses instincts les plus primaires. C'est choisir la facilité et oublier tout ce que la société a voulu nous inculquer depuis notre enfance. Fort heureusement pour nous, peu nombreux sont ceux qui cèdent à la tentation. Pour le reste des populations, pour ceux qui ont convenablement assimilé les règles élémentaires de société, ces tueurs représentent à la fois le modèle d'une liberté à laquelle le commun des mortels n'accédera jamais et une menace pour ce que l'Homme a de plus précieux : sa vie. C'est ainsi que nait le contraste de haine et de fascination qui anime nos sociétés actuelles vis-à-vis des tueurs en série.
Il ne faut cependant jamais oublier qu'aussi diaboliques qu'ils puissent paraitre, les tueurs en série ne sont jamais que des hommes ou des femmes comme les autres. Ils ne sont pas des représentations du diable ou du mal absolu. Ces représentations faussées, créées par la panique populaire et entretenues par les médias, contribuent à nourrir la peur latente et le mythe. En effet, les tueurs en série sont vus comme les nouveaux représentants des forces du mal. Ils rejoignent ainsi le vieux panthéon des monstres de légende tels que le Minotaure, la bête du Gévaudan, le monstre du Loch Ness... qui ont marqué l'inconscient collectif des populations passées. Si ces monstres de l'ancien temps étaient pour la plupart sortis de quelque imagination fertile, il en va autrement pour les tueurs en série, et c'est bien là ce qui les rend à la fois si spéciaux et si effrayants. En effet, ce sont des Hommes et le fait que certains de nos semblables soient capables d'autant de barbarie peut être déroutant. Mais malgré tout ce que les tueurs en série veulent faire croire, le mal absolu n'existe pas et ils n'en sont donc pas l'incarnation. Il est possible de les traquer, de les arrêter, de les juger et de les emprisonner pour les crimes qu'ils ont commis. Il ne faut jamais faire l'erreur de les sous estimer mais les surestimer serait peut être une erreur bien pire. Les tueurs en série restent des Hommes normaux que la vie a façonné de manière à les faire devenir ce qu'ils sont (...)
[...] Une rage sourde avait alors grondé en lui. Il était sorti de la chambre et avait emprunté l'escalier de secours. Pendant que la jeune fille dormait, il avait pénétré dans la chambre. Il avait maîtrisé sa jeune victime assez facilement et l'avait attachée avec ses sous-vêtements. Elle s'était débattue. Plus elle se débattait, plus cela l'excitait. Il revit son corps souple se frotter au sien. Rien que d'y repenser, Richard sentit son sexe se dresser. Il l'avait ensuite giflée pour qu'elle se tienne tranquille. [...]
[...] Il ne pouvait laisser quelqu'un le faire souffrir de la sorte. C'était lui qui torturait les gens. Il avait donc laissé tomber le dentiste et s'était mis en quête d'une voiture pour partir en chasse. Il n'avait pas tardé à trouver une Toyota qui avait cédé sous ses doigts agiles. Richard avait pris la route et s'était, une fois de plus, dirigé vers les montagnes San Gabriel, à l'extrémité de la ville. Il avait attendu de repérer une maison l'inspirant pour la nuit, s'était garé et s'était approché à pas de loup. [...]
[...] Les tueurs en série fascinent la société actuelle autant qu'ils la répugnent. Ils représentent en effet ce qu'il y a de plus noir dans l'âme humaine et assument sans complexe leurs pulsions sexuelles, de domination, de violence et de mort. C'est cette absence de tabous élémentaires sur des sujets si graves qui fascine les sociétés. En effet, une société se caractérise avant tout par ses interdits permettant la vie en communauté de millions d'individus. Transgresser les tabous permet de s'élever au dessus de la société, de se sentir plus puissant que tous les autres individus qui la composent. [...]
[...] En se contorsionnant, Richard avait réussi à ouvrir la serrure de l'intérieur. Heureusement que les occupants avaient la bonne habitude de laisser les clés sur la porte ! Une fois à l'intérieur, il s'était emparé de son arme et avait lentement commencé à faire le tour des pièces. Une fois la pièce de vie et la cuisine sécurisées, Richard s'était tourné vers les portes fermées. Des chambres, probablement. Il s'était approché de la première porte en souhaitant de tout son cœur tomber sur une femme plus jeune et désirable que ce sur quoi il avait pu tomber précédemment. [...]
[...] Deux jours plus tard, à la tombée de la nuit, Richard était reparti en chasse. En effet, son expédition précédente ayant été interrompue, il n'avait pu se satisfaire. Il avait donc roulé jusqu'à s'arrêter devant une petite maison jaune pale. Il était resté dans sa voiture à guetter la demeure en attendant que la nuit soit entièrement noire. Une fois la nuit tombée, il s'était une fois de plus lancé dans une exploration extérieure de la maison afin de trouver la faille dans sa sécurité qui lui permettrait de s'introduire à l'intérieur. [...]
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