Chemin Annick, Stella, la vie malgré tout

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Extraits

[...] Par contre, Marc constata également que désormais, elle sortait même le soir, chose qu'elle ne faisait pas auparavant. Elle était désormais telle une adolescente qui se 199 préparait durant des heures avant ses sorties. Anne venait régulièrement la chercher. Au début, après le retour de Marc, elle ne sortait qu'un soir par semaine. Puis petit à petit, ce fut deux, puis trois, quatre. Marc ne s'était pas gêné pour lui adresser des remontrances, mais elle s'en moquait éperdument. Nous ne sortons plus comme avant et ceci déjà depuis très longtemps, lui fit-elle remarquer. [...]

[...] Quelle attitude allons-nous adopter ? 285 Je pense qu'il serait préférable d'être prudents pendant quelques temps tenta d'expliquer Marc. Oh et puis non ! Je crois que ce ne serait pas honnête vis à vis d'elles. Nous leur dirons la vérité Que nous nous aimons, tout simplement Et adviendra ce qu'il adviendra Qu'en penses-tu ? Que tu as certainement raison ! Je ne suis pas une étrangère pour elles. Elles m'ont vraiment fait confiance jusqu'à aujourd'hui, et je ne dois pas les trahir. [...]

[...] Il n'aimait pas du tout ces situations conflictuelles. Il était prêt à tout pour elle, et cédait régulièrement à ses caprices. Mais, cette fois, c'était un peu différent. Il avait été plus réticent à satisfaire sa demande, car une troisième personne, sa petite fille était concernée et impliquée. Il avait d'abord pensé à cette dernière et mesuré le pour et le contre. Heureusement Isabelle avait accepté sa proposition, et il en était soulagé. Ils se retrouvèrent peu à peu, et la vie reprit son cours. [...]

[...] Ils avaient pu oublier tous leurs soucis. D'ailleurs, ils ne pouvaient pas dire que cela en étaient vraiment, mais leurs changements de vie au niveau professionnel avaient malgré eux engendré des conséquences qui auraient pu être nuisibles pour leur vie de couple. Durant leur voyage, ils en avaient d'ailleurs reparlé tranquillement, et ils s'étaient dit qu'il était idiot de laisser leur travail prendre le dessus. Comme ils étaient relativement détendus l'un et l'autre, tout se passa calmement à leur retour. [...]

[...] Non, cela ne lui ressemblait guère ! Elle n'était jamais bien pressée et n'arrivait généralement pas avant quatorze heures. Elle privilégiait sa grasse matinée. Elle en avait toujours autant besoin, avait-elle dit à Marc. Elle faisait des heures impossibles au bureau, et il fallait bien rattraper le retard en sommeil accumulé à un moment ou à un autre, se justifiait-elle. Lorsqu'il l'entendait parler, il avait envie d'exploser de rire. On aurait dit qu'elle était la dirigeante de la société, que sa présence là-bas était indispensable et qu'elle travaillait non-stop au moins quinze heures chaque jour. [...]