Résumé de l'Ebook:
[...] Pour nous, il n'y a pas d'expérience possible de la totalité des choses. Or il existe deux ordres différents de choses à observer et connaître, plus un troisième faisant synthèse des deux premiers : les choses extérieures qui composent le monde environnant, les choses intérieures qui font partie de nos faits de conscience et que les philosophes et les théologiens nous ont appris à appeler l'âme, et l'Etre parfait et infini incluant en lui toutes les choses externes et internes, qu'on appelle Dieu. [...]
[...] S'il s'agissait de la science expérimentale et mathématisée, ce serait un contresens total : Kant ne l'a jamais aboli, bien au contraire, il prétend l'avoir justifié définitivement et fondé indiscutablement. En revanche il s'agit du faux savoir concernant les grandes questions métaphysiques, notamment celle de l'existence de Dieu et de ce qui s'ensuit pour l'homme, savoir faussement selon Kant précisément élaboré et présenté par 226 les philosophies dogmatiques inspirées par la religion, et par la ou les théologies prétendument rationnelles. C'est ce savoir-ci dont Kant s'ingénie à montrer en détail la très rigoureuse irrecevabilité. [...]
[...] L'optimisme ne va pas sans un réel courage, car il faudra encore savoir se contenter de ce qu'on a encore sans regretter ce qu'on aura perdu. Epicure n'interdit à personne d'apprécier même intensément mais occasionnellement des plaisirs raffinés ou luxueux, à condition de ne pas oublier qu'on les perdra de toutes façons, et qu'en dépit de cela, il faudra savoir trouver à nouveau son contentement dans la jouissance du minimum. On dit qu'il osait lui-même souvent jeûner pendant deux ou trois jours consécutifs pour éprouver ensuite un bonheur digne des dieux en se rassasiant d'un morceau de pain sec avec de l'eau. [...]
[...] C'est la forme du temps que ma sensibilité impose à toutes mes sensations internes. On le voit déjà nettement : ces deux formes d'espace et de temps qui mettent un minimum d'ordre dans mes sensations externes ou internes, à la fois viennent de moi et non des choses, et sont universelles. Je ne peux voir les choses extérieures que dans des rapports spatiaux universels, comme je ne peux sentir les choses internes que dans des rapports universels de temps. Or ces choses sensibles sont toutes différentes les unes des autres, donc l'universalité découle bien des formes de ma sensibilité. [...]
[...] Cela peut nous décevoir, mais ne doit pas non plus nous empêcher d'admirer la grande sagesse d'Epicure. A remettre les choses dans leur vraie perspective, on comprend mieux : il s'agit d'abord et avant tout d'être heureux, c'est-à-dire de tout faire pour ouvrir la possibilité du bonheur immédiat, et donc pour court-circuiter toutes les entraves qui l'empêcheraient. Ainsi pour être heureux à coup sûr, il nous suffit bien de tenir pour vraies des hypothèses dont pourtant nous n'avons pas de confirmation expresse ; nous saurons nous contenter de ce que rien ne vient les infirmer ou les interdire. [...]
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