Résumé de l'Ebook:
[...] De ce fait, remis après quelques mois de cette tombée de la foudre, il lui faudra désormais concentrer le tir, très officiellement et très publiquement, sur cette œuvre dont il n'avait jamais rien dit jusque là OPC, I p Ceci laisse entendre clairement que toutes les questions précédemment posées trouvent ici leur unique et concordante résolution. Pourquoi Nietzsche condamne-t-il Parsifal aussi sévèrement ? Pourquoi le condamne-t-il aussi tardivement ? Qu'est-ce que cette œuvre ultime lui révèle rétroactivement de la quintessence de l'art wagnérien depuis le début ? [...]
[...] L'étude de son contenu reviendra plus loin. Mais dès maintenant on doit accepter de poser deux questions supplémentaires qui, à elles seules, selon la bonne habitude de l'art de la suggestion de leur auteur, indiqueront la direction de leur réponse : 306 successivement: NT, p.73 ; 2ème I., p ; OPC, II p R.W. Art et religion, p pourquoi Nietzsche, en clôturant sa relation conceptuelle à Wagner, lui renvoie-t-il une accusation dont il ne peut ignorer que c'est de lui au moins qu'il la tient ? [...]
[...] Deuxième racine, d'une importance non moins immédiate, dans l'œuvre même de Nietzsche. A la fin de sa vie Rousseau, Émile, p.35 (Garnier Flammarion) 302 l'idée de décadence ne saurait assurément lui être tenue pour inédite, ni même récente. La formulation a changé, évidemment, et c'est depuis la lecture de Paul Bourget que Nietzsche recourt au vocable français. Ce qui d'ailleurs pose une question nouvelle, jamais explorée : pourquoi cette préférence finale sans exception pour la désignation française ? Allégeance aux analyses de Bourget ? [...]
[...] Le cerveau ne s'use que si l'on ne s'en sert pas, celui de Wagner ne semble pas avoir faibli ni s'être endormi dans la vieillesse commençante. Jusqu'à son terme, il faut reconnaître et admirer que la pensée reste vive et alerte, un peu plus désabusée peutêtre, mais largement capable encore de se montrer enjouée. Wagner fut de ces vieillards qui non seulement gardent leur tête, mais en un sens la magnifient encore par leur faculté d'intéressement volontiers passionné. Sur ce point, nous n'avons aucune raison d'avoir pitié de lui, bien au contraire. [...]
[...] "On ne fait aujourd'hui de l'argent qu'avec de la musique malade ; nos grands théâtres vivent de Wagner"150. Laissons entre parenthèses provisoires la maladie, insistons seulement sur l'enchaînement matériel et 148 CW, p.173 CW, p CW, p matérialiste : musique de Wagner, théâtre, argent. Allusion légère, sans la moindre insistance, mais incisive et percutante. Une fois de plus, ladite critique fut longtemps celle de Wagner contre tous les autres qui avaient du succès, car probablement la révélation brutale du "monde" de Bayreuth ne fut pas pour rien dans la déception de Nietzsche, car encore, jadis, Wagner et Nietzsche -comme tous les jeunes étudiants allemands d'au moins la seconde moitié du XIXème siècle- appelaient "Philistinerie" cette collusion infecte de la culture et de l'argent, car enfin il est vrai que les théâtres d'Allemagne ont fait recette avec les ouvrages wagnériens plus vite que Wagner lui-même ne l'a jamais avoué, et qu'aujourd'hui encore les grandes scènes mondiales peuvent envisager un joli succès de guichet lorsqu'elles mettent Wagner à l'affiche. [...]
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