Résumé de l'Ebook:
[...] À cette vue Deniaud bondit : des fantassins ! voulez- 85 vous me foutre le camp ! Bon Dieu, des gens comme ça, on les voit assez dans la journée, un pet de vache et ils foutent le camp ! Foutez-moi le camp d'ici ! Inutile de dire que nous mourrions de rire. Furieuse canonnade vers le midi. Nous avons de grosses pièces venues hier soir, d'après ce que l'on dit. C'est ce qui explique ces grosses détonations que nous entendons sur la gauche. [...]
[...] Il paraît que c'est demain Aujourd'hui quel mauvais dimanche ! Pas de dégât dans notre groupe ; des chevaux blessés et tués septembre lundi Cette nuit quelques fusillades et une salve de bombardes. Dès six heures, les Allemands commencent la danse. Un quart d'heure après, Deniaud leur répond. Tout fait prévoir qu'aujourd'hui la lutte sera chaude. Trois heures trente. Commencement de journée épouvantable, les obus pleuvent sur les bois en quantité effrayante. Un gros obus atteint l'échelle d'observation, broie le commandant Frot, tue le sous-chef Bugel, lui broyant la cuisse, le bras droit et le côté droit de la tête, lui faisant un trou à fourrer le poing à l'hypocondre gauche. [...]
[...] Je fais de nombreux achats : fourrure en peau de bique (110F), une couverture de voyage très longue (14F) six paires de chaussettes de laine, trois caleçons, sousvêtements, pipe, porte-monnaie, chandail, etc. Vu hôtel de ville superbe. À la façade, statue équestre de , façade très découpée donnant l'impression du style renaissance ? À moins que ce ne soit du Gothique ! 96 Le nom du médecin-chef : Marcombe ; très gentil, ancien médecin militaire. Ce soir nous vient un commandant du 38e d'infanterie (luxation de clavicule). Les nouvelles d'aujourd'hui ont l'air assez bonnes. Notre aile gauche a légèrement progressé. [...]
[...] La canonnade fait rage dans la direction de 38 Florenville. Les avions allemands passent sur nos têtes, mais je doute qu'ils puissent nous voir. Ordre de partir pour le château de la Fonderie (Daigny) ou nous retrouverons le bon curé de l'autre jour. Il nous fournit encore des œufs et du cidre, c'est tout ce qu'il ses sœurs sont parties. Nous faisons faire la cuisine par nos ordonnances. Nous mangeons rapidement, car l'inquiétude nous tourmente et puis nous avons si besoin de repos. [...]
[...] Ils auraient porté sur l'aéroplane et sont, ma foi, arrivés justes dedans. Un obus est tombé près du général de division, un autre aurait détruit un groupe du 35e. La division fiche le camp. J'en reviens au parc, formé sur le flanc du plateau à l'entrée du bourg de Chemery. Il fut choisi dans un pré se prêtant bien aux mouvements d'entrée et de sortie. Les chevaux allèrent boire en restant attelés. Une sentinelle fut mise et les hommes s'endormirent. [...]
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