Résumé de l'Ebook:
[...] Il reconnut aussi que c'était la première fois qu'il venait dans une église. L'abbé lui répondit qu'il n'était jamais trop tard pour retrouver la voie du salut. Le dialogue se poursuivit alors entre les deux : Mais comment tu t'appelles mon enfant ? Amousso L. Cocou. Quelle est la préoccupation qui t'amène à l'église ce matin ? Mais je te précise que tu n'es pas obligé de répondre à cette question. Tu as le droit de garder ton secret. C'est avec beaucoup de plaisir que je vous réponds au contraire. [...]
[...] Le lendemain était un samedi. Madame Oléda se renseigna dans le village et se rendit au domicile du petit Amousso. Dans la cour de la maison, elle apprécia la grande propreté des lieux, mais ne put s'empêcher de remarquer le délabrement de la case qu'on lui indiquait comme étant celle de la mère d'Amousso Cocou. Le toit était couvert de tôles très rouillées et fendues par endroits. Cette case en bambou avait vraiment tout l'air d'une cabane abandonnée. Mais elle était bel et bien habitée, puisqu'une dame en sortit, prit rapidement quelque chose dans la cour et y retourna sans avoir vu Madame Oléda Cette dernière observa un instant cette femme chétive dont le petit Amousso était une copie conforme. [...]
[...] Il voulut réparer son erreur : Remettez-moi l'adresse maintenant, Madame. Ecoute, petit, je vais la faire photocopier car moimême je la cherchais. Tu l'auras ce soir. Mais Madame, je peux vous la recopier tout de suite ! Elle n'est pas longue ! Pourquoi la photocopier ? Ecoute gamin, je n'ai pas à discuter avec des énergumènes de ton rang. Retourne vite dans ta classe 38 avant que je ne m'énerve. Et ne reviens plus jamais dans mon bureau. Amousso sortit du bureau de la Directrice avec beaucoup de tristesse. [...]
[...] Ce dernier ne cacha pas sa joie. Il retourna 18 tout enthousiaste dans sa classe. Madame Oléda le regarda partir et constata que son uniforme était très usé et rafistolé au niveau des fesses. L'enfant avait dû porter ces mêmes vêtements pendant plusieurs années scolaires. Il ne portait pas de chaussures et présentait tous les aspects physiques d'un enfant vraiment en situation difficile. La directrice consulta aussi le dossier scolaire de l'écolier et constata que ses résultats n'étaient pas non plus très brillants. [...]
[...] Monsieur Dupont voulut remettre le chèque, mais trois mains se tendirent : celles de Madame Oléda, de Monsieur Gadi, et de Monsieur Kpénou. Monsieur Dupont, embarrassé, hésita un instant avant de remettre le chèque dans la main de la directrice. Avec un petit sourire, il tapota ensuite les deux autres à l'épaule et leur affirma que leur argent serait certainement en sécurité avec la directrice. Madame Oléda exhiba triomphalement le chèque et les applaudissements reprirent de plus belle. Mais Messieurs Gadi et Kpénou n'applaudissaient plus rien. Leurs visages étaient devenus de marbre et ils observaient tout sans mot dire. [...]
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