Résumé de l'Ebook:
[...] A titre de comparaison, ces "sur-dépenses" représentent pratiquement le montant de la dette de l'Argentine, pays en état de cessation de paiement. Ce coût financier considérable destiné à pallier aux insuffisances de l'action publique met en évidence le désengagement et les carences de l'Etat dans la lutte contre la délinquance pendant la période 1981- On comprend donc tout l'intérêt qu'il peut y avoir dans le développement au niveau national d'une véritable culture de l'évaluation, comme ceci se pratique dans les pays anglo-saxons. [...]
[...] Dans les cas où les parents, par ignorance, par complaisance ou tout simplement parce qu'ils sont dépassés, se révèlent incapables d'inculquer des repères et de fixer des limites à leur progéniture il ne restera plus que l'école ou les activités périscolaires pour remplir ce rôle. Aussi me semble-t-il important de mettre en place des programmes de prévention très vastes couvrant le milieu scolaire, périscolaire et familial. Ce programme pourrait consister en un dépistage précoce dès la maternelle des enfants ayant des problèmes de comportement. Ceux-ci seraient dès lors suivis par un éducateur en contact avec la famille. Au niveau scolaire, on pourrait développer la formation à la citoyenneté grâce à des intervenants extérieurs (pompiers, policiers, gendarmes, magistrats). [...]
[...] Ce montant qui représente entre et du chiffre d'affaires de la SNCF est largement supérieur aux pertes d'exploitation. Compte tenu de l'ampleur de ces dégâts, l'entreprise tente aujourd'hui de mettre au point un système d'évaluation précis des coûts du vandalisme, afin de mieux adapter sa politique de lutte. Le montant total des dépenses causées par les vandales au secteur du transport en retenant pour la SNCF un préjudice médian de 750 millions d'euros se monte ainsi à une somme d'environ 777 millions d'euros en 2001. [...]
[...] Rappelons pour mémoire que le montant des dépenses privées de protection n'était évalué en 1981 qu'à 1,1 milliard d'euros68 (7,24 milliards de francs69) Les années 1980, c'était encore l'époque où l'on pouvait faire ses courses sans être dévisagé à l'entrée du supermarché par le vigile de service, se rendre à un match de foot sans être filtré à l'entrée et surveillé par des caméras, embarquer dans un avion en quelques minutes Depuis, un climat d'insécurité a balayé le pays entraînant une évolution spectaculaire des dépenses de protection privée Coût salarial annuel toutes charges comprises Somme arrondie à la fraction inférieure Chiffre réactualisé en fonction de l'Indice INSEE à partir de la note numéro VI.2 de Juin 1993 publiée par le CESDIP Cette véritable explosion des coûts à la charge directe des entreprises et des particuliers traduit une nouvelle fois le mauvais fonctionnement de la chaîne pénale incapable d'assurer de façon homogène la tranquillité publique. Coût global de la prévention On constate ainsi que les mesures de préventionprotection privées sont devenues extrêmement importantes en 2001, année où elles représentaient plus d'une fois et demi le budget du Ministère de la justice70. L'Etat dépensait pour sa part la même année au titre de la prévention sociale environ 2,96 milliards d'euros et les communes 560 millions. Le coût total des politiques de prévention et de protection s'élevait ainsi à environ 10,15 milliards d'euros en 2001. [...]
[...] - La Protection judiciaire de la jeunesse Deux types de mineurs sont pris en charge par cette structure : les mineurs délinquants et les mineurs en danger. L'hypothèse retenue par le "CESDIP" était qu'environ 2/3 des dépenses étaient affectées au traitement des mineurs délinquants ce qui chiffrerait la dépense à environ 1,3 milliard de francs. Les dépenses du Ministère de la Justice pour le traitement des infractions pénales s'élevaient ainsi à 13,2 milliards de francs en 1996 (environ 2 milliards d'euros) sur un budget total de 21 milliards. [...]
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