Anselot Jean-Louis, Le Masque angélique

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Extraits

[...] C'est bien ce qu'il faut comprendre, non ? Là dessus j'eus un vertige et quelques petites nausées que Paul aperçut tout de suite. Vous voyez, vous ne pouvez quand même pas me dire que tout va bien, n'est ce pas ? Dites moi la vérité est-ce la conséquence de mon choc, comme vous aviez l'air de me le dire dernièrement ? Justement, ce que je vais vous dire vous donnera une réponse à la question pourquoi ? Je crains cependant que cela déclenche une réaction négative, ou plutôt que la nouvelle soit un peu brutale. [...]

[...] Or les gendarmes avaient été catégoriques. Nul n'avait tenté une recherche me concernant. Seul à savoir, il aurait pu, au moins, faire un minimum de démarche. Je décidais donc de ne pas le prévenir en douceur mais de lui faire découvrir la vérité face à face. Il fallait qu'il me reconnaisse par lui même et que je vois sa réaction. C'était capital pour moi. Celle-ci, selon son attitude, allait conditionner mes choix pour l'avenir. Je me refusais à imaginer toutes les possibilités. [...]

[...] Imaginons donc que cela soit vraiment arrivé, j'aurais certainement perdu mes illusions et ma vie en aurait, sans doute, été bouleversée. Ne pensez vous pas ? Probablement. Si c'est le cas alors tout est bien ainsi ! Et je vous aime aussi. Par contre, je pense qu'il nous faudra du temps pour concrétiser cela. Tout d'abord, je dois retrouver tous mes moyens mentaux 73 C'est pratiquement le cas ! Sauf quelques points et non des moindres : Qui suisje ? [...]

[...] Je reconnais que mon flair est rarement juste. Mais cette fois je m'attends à quoi, je ne sais ! Bon oublie cela pour le moment. Tu vas voir, je vais aussi te faire connaître la tentation. Je resterai de glace. Horrible petit prétentieux, tu ne dis pas la même chose d'habitude. Là dessus, elle se penche suffisamment pour me faire découvrir en partie son décolleté et surtout imaginer ce qui ne se voit pas en disant : La chair est faible ne crois-tu pas, mon cher Platon ? [...]

[...] Tous deux avec Pam étaient au salon contigu et regardaient un film. Elle vit et comprit l'émotion qui régnait. Je suis indiscrète, je me sauve. En cœur nous répondions, non, non. Je lui demandais qu'ils viennent tous les deux. Le temps qu'elle aille chercher son époux nous nous faisions signe Paul et moi tombant d'accord pour leur dire nos sentiments. Nous leur annoncions alors notre amour, sans parler du futur. Je compris qu'ils se posaient tous deux plein de questions. [...]