Résumé de l'Ebook:
[...] Laure se jura de ne plus jamais mettre les pieds dans un traquenard pareil. Elle n'avait absolument rien appris sur la géologie de cette montagne, ni sur la production, ni sur le marché des minéraux. Elle regardait étonnée les autres de son groupe dont l'excitation ne semblait pas redescendre et qui tenaient des propos entendus sur l'exploitation des masses miséreuses par le grand capitalisme. Laure avait plutôt retenu de cette visite que ce qui manquait ici c'était le grand capitalisme. [...]
[...] Un volcan domine la scène mètres plus haut ; un petit sommet agréable à se faire, pour se mettre en jambe avant des choses plus sérieuses, pas de chemin mais un pierrier sur 600 m de dénivelé Une dernière petite montée, la piste était large et bien entretenue, et le salar apparut, étincelant au soleil du matin. Un cactus géant, tout ce qu'il y a de plus phallique, trônait au milieu de la courbe pour inviter tout un chacun à descendre du bus et à le prendre en photo. Le chauffeur, qui devait faire le trajet tous les jours, ne leur proposa évidemment pas l'arrêt. Il y eut un murmure d'admiration et de frustration. Certains s'essayèrent à l'exercice, toujours raté mais toujours essayé, de la photo prise du bus roulant. [...]
[...] Pour l'homme, on oppose civilisé à sauvage. Malgré les photos que Laure, comme tout habitant de l'Occident riche, avait en tête, de magnifiques mannequins en costume Bouss, elle trouvait les grands Peuls dans leurs étoffes flottants au vent et portées depuis bien des générations plus séduisants. Plus séduisantes aussi les petites Cholitas courtes sur patte courant dans la montagne derrière leur chèvre que les obèses estasounidiennes dans leur chariot motorisé faisant leur courses dans des supermarchés de taille aussi démentielle que leur postérieur. [...]
[...] Un adepte des voyages organisés n'ayant pas encore perdu tous ses neurones pourrait s'étonner que la puissance du moteur soit en relation avec l'inclinaison des sièges mais tous les autres savent d'expérience que les bus chers n'ont pas de clients chez les pauvres campagnards. Ne s'arrêtant pas, ils vont plus vite. Autre remarque pour les Froum ou équivalentaddicted, imaginer une relation entre la puissance du moteur et la durée du trajet serait aussi une erreur. La durée du trajet sur une route non goudronnée des Andes a à voir avec le nombre de virages et de nids de poule et, dans une moindre mesure, avec le degré d'irresponsabilité du chauffeur. [...]
[...] Dans un GdlR devait-elle parler de Welch ou de Barbie ? Elle paya son dîner et alla se coucher sur cet (in)intéressant dilemme. Le lendemain, le départ se passa plus ou moins comme prévu, pas à 8h mais à 9h30 ce qui est presque un exploit. On bacha les sacs sur le toit, les deux couples et Laure s'installèrent dans la jeep. Le chauffeur, comme presque partout en Amérique du Sud, avait attendu d'avoir les clients à bord pour faire le plein d'essence et le ravitaillement. [...]
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