Résumé de l'Ebook:
[...] Gozon lui porta un coup de lance que 107 l'épaisseur et la dureté des écailles rendirent inutile. Il se préparait à redoubler ses coups ; mais son cheval épouvanté des sifflements et de l'odeur du serpent, refuse d'avancer, recule, se jette à coté ; et il aurait été cause de la perte de son maître, si, sans s'étonner, il ne se fut jeté à bas ; et mettant aussitôt l'épée à la main, accompagné de ses deux fidèles dogues, il joint cette horrible bête, et lui porte plusieurs coups en différents endroits, mais que la dureté des écailles l'empêcha d'entamer. [...]
[...] Le grand maître après la conclusion de ce Chapitre se disposait à partir pour Rhodes, et il était déjà arrivé à Marseille où il devait s'embarquer, lorsqu'il y fut retenu par une longue et dangereuse maladie, qui dura près de deux ans, ainsi que nous l'apprenons par une Lettre du Pape de l'an 16 de son Pontificat. Enfin ce grand maître ayant recouvré ses forces, s'embarqua avec un grand nombre de chevaliers, et arriva heureusement à Rhodes vers l'an 1332. Cette île par les divisions qui s'y étaient élevées, et par le long séjour que les grands maîtres avaient fait en France, était bien déchue de sa puissance et de sa force. [...]
[...] Mais personne ne prit plus de part à son élévation, que le grand maître et ses chevaliers. C'était le premier religieux de cet ordre, qui fût parvenu au souverain pontificat ; et dans la triste conjoncture où la religion se trouvait, errante, sans couvent, sans demeure fixe, et sans ports pour retirer sa flotte, ils regardaient 122 l'élection d'un de leurs chevaliers comme un effet particulier de la providence, qui par une grâce si éclatante avait voulu adoucir l'amertume de leurs malheurs. [...]
[...] résolut d'étendre ses conquêtes dans toute la Morée. Corinthe fut le premier objet de ses armes ; on résolut dans le conseil de guerre, d'en chasser les infidèles ; l'armée chrétienne entra dans le pays pour en former le siège. Le grand maître, avant que de s'y engager, voulut reconnaître par lui-même l'état de la place. Mais comme il n'avait pris qu'une faible escorte, il tomba malheureusement dans une embuscade. Les Turcs taillèrent en pièces sa troupe, et le firent prisonnier. [...]
[...] Les évêques ne pouvaient souffrir que le Saint Siège eût dispensé ces chevaliers de leur payer la dîme de tous leurs biens, et ils étendaient même ce droit et leurs prétentions jusque sur le butin qu'ils pouvaient faire dans les combats et sur les terres des infidèles. D'ailleurs la permission que les hospitaliers avaient pendant l'interdit de célébrer et de faire célébrer le service divin dans leurs églises, quoiqu'à portes fermées, attirait aux prêtres et aux chapelains de l'ordre bien des offrandes et des aumônes que le clergé séculier regardait comme autant de larcins qui lui étaient faits. [...]
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