Dissertation de Littérature répondant à la question suivante : peut-on reprocher à Zola de peindre dans Thérèse Raquin ce qu'il y a de plus sordide dans la réalité et de plus bestial dans l'homme ? L'oeuvre de Zola se limite-t-elle à ce seul aspect ?
[...] Ainsi, nous verrons que le naturalisme de ce roman est indéniable, dans la mesure où l'auteur s'attache à des observations, presque médicales. Cependant, nous verrons les limites de ce réalisme, car le roman ne peut être exclusivement objectif. Ainsi, l'œuvre de Zola est avant tout naturaliste. L'auteur décrit alors la réalité telle qu'elle est par la mise en expérimentation de personnages guidés par leur tempérament. D'abord, Zola présente des descriptions poussées, à la recherche de la vérité pure et ce, grâce à une documentation rigoureuse. [...]
[...] Ils attribuent l'esprit errant de Camille au chat François. Finalement, l'œuvre de Zola présente le caractère sordide et bestial qu'abrite l'homme de chair. Le réalisme dont il fait preuve, traduit sa quête de vérité. L'Homme est il connaissable ? Débat philosophique, auquel Zola a tenté d'apporter une part de réponse. Au-delà de cette approche scientifique de l'être humain, il ne s'est pas contenté de reproduire, ou d'imiter le réel : il le transpose, car le fantastique n'est jamais bien loin lorsque sentiments et sciences se joignent. [...]
[...] Deuxièmement, l'auteur analyse l'évolution des personnages poussés par un tempérament fort. Confiné dans un milieu clôt : l'animalité des protagonistes en est hypertrophiée. Ainsi, la scène où Camille est jeté à l'eau par Laurent, succède à un combat bestial entre ces deux hommes. Laurent est dépeint comme un personnage sauvage, brutal. Les pulsions dominent cet être de chair. D'ailleurs, Thérèse se révèle être une femme à fort tempérament. Victime de l'influence du milieu et du confinement excessif, la vue de la cicatrice de Laurent (faite par Camille lors du combat) provoque des pulsions incontrôlées. [...]
[...] D'autre part, la mercerie du passage du Pont Neuf est décrite de telle façon qu'elle inspire un confinement excessif, voire la claustration ; les fenêtres sont peu nombreuses, la muraille visible de la chambre de Thérèse crée une zone d'ombre Les changements de lieux dans Thérèse Raquin : l'intégralité du récit se situe dans l'appartement du Passage du Pont Neuf. Les personnages étouffent. La connotation d'un trou est employée à maintes reprises. Enfin, le fantastique est indéniablement présent dans le roman, l'auteur ne peut nier la part sensible que possède le lecteur, il l'accepte justement, et joue avec. Même si la description du cadavre de Camille est très anatomique, l'auteur perçoit un sourire éclatant lorsque sa mâchoire se détache. [...]
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