« Alors, Mouret, seul et songeur, traversa de nouveau les magasins … Et Mouret regardait toujours son peuple de femmes, au milieu de ces flamboiements. »
Ce roman, publié en 1883, est le onzième volume de la série « Les Rougon-Macquart ». À travers une histoire sentimentale à l'issue inhabituellement heureuse, le roman entraîne le lecteur dans le monde des grands magasins, l'une des innovations du Second Empire. Le modèle du personnage d'Octave Mouret est Auguste Hériot, co-fondateur des Grands Magasins du Louvres. Octave Mouret a épousé sa veuve de patronne et règne en maître au Bonheur des Dames après sa mort. Il va appliquer les nouvelles idées de finance et de marketing pour faire venir la rue dans son magasin (la référence à la Samaritaine est à peine voilée). L'argent doit circuler le plus vite possible et pour cela tout est bon! Rien n'arrête Octave Mouret, pas même l'amour ou la disparition programmée des petits commerces incapables de suivre le rythme de l'évolution. Un monde nouveau se bâtit sur les ruines de l'ancien. Denise devient le porte-parole de Zola: elle pleure sur le malheur des vaincus, mais ne peut s'empêcher d'admirer l'oeuvre de progrès accomplie par Mouret.
A travers cet extrait, nous nous attacherons à montrer la vision de Zola des grands magasins dans un premier temps, comment il a imaginé Son magasin. Ensuite nous verrons par quels habiles stratagèmes l'arrivée des grands magasins a transformé la vie des femmes...
[...] Un monde nouveau se bâtit sur les ruines de l'ancien. Denise devient le porte-parole de Zola: elle pleure sur le malheur des vaincus, mais ne peut s'empêcher d'admirer l'oeuvre de progrès accomplie par Mouret. À travers cet extrait, nous nous attacherons à montrer la vision de Zola des grands magasins dans un premier temps, comment il a imaginé Son magasin. Ensuite nous verrons par quels habiles stratagèmes l'arrivée des grands magasins a transformé la vie des femmes . Zola a imaginé un grand magasin fictif à partir de ses notes sur le Louvre et le Bon Marché. [...]
[...] Il la voulait reine dans sa maison. Pour cela, il mettait en oeuvre toutes sortes d'artifices:de beaux tissus, de la passementerie, des dentelles que seules les femmes peuvent apprécier, un beau magasin avec des prix attractifs . La femme, rien qu'en entrant se sentait flattée, adulée. Elle était à la merci de ce piège ! L'ouverture du magasin de tissus est diabolique. En effet, c'est ce qui touche directement au corps, qui modifie l'apparence, embellit, que l'on peut transformer à notre guise. [...]
[...] Toutes les innovations commerciales de la fin du XIXe siècle ont leur place au Bonheur des Dames. Pour séduire et élargir la clientèle, on trouve des articles pour tous types de clientes:"des soieries"pour les plus fortunées et des "rubans"simples pour les plus modestes. Chacun peut trouver son "bonheur". Tout en finesse, le magasin séduit sa clientèle en l'accueillant dans des espaces toujours plus attractifs et plus vendeurs:les allées sont sans cesse renommées; ici, nous sommes conduits dans des galeries au nom exotique comme l'Orient, ou encore représentant un quartier de Paris comme la Michodière ou Monsigny. [...]
[...] [ ] Ce roman, publié en 1883, est le onzième volume de la série Les Rougon- Macquart À travers une histoire sentimentale à l'issue inhabituellement heureuse, le roman entraîne le lecteur dans le monde des grands magasins, l'une des innovations du Second Empire. Le modèle du personnage d'Octave Mouret est Auguste Hériot, co-fondateur des Grands Magasins du Louvres. Octave Mouret a épousé sa veuve de patronne et règne en maître au Bonheur des Dames après sa mort. Il va appliquer les nouvelles idées de finance et de marketing pour faire venir la rue dans son magasin (la référence à la Samaritaine est à peine voilée). L'argent doit circuler le plus vite possible et pour cela tout est bon! [...]
[...] Zola, Au bonheur des Dames [ ] Alors, Mouret, seul et songeur, traversa de nouveau les magasins. Cette scène, qui l'avait distrait du combat dont il était déchiré, augmentait sa fièvre maintenant, déterminait en lui la lutte suprême. Tout un rapport vague s'élevait dans son esprit : le vol de cette malheureuse, cette folie dernière de la clientèle conquise, abattue aux pieds du tentateur, évoquait l'image fière et vengeresse de Denise, dont il sentait sur sa gorge le talon victorieux. [...]
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