Depuis sa naissance le cinéma n'a cessé d'exploiter des romans les adaptant. Ainsi, Georges Méliès, l'un des premiers cinéastes à utiliser des effets spéciaux, adapta au début du 20e siècle un ouvrage de Jules Vernes : Voyage à travers la Lune. Puis, au cours des décennies, le cinéma s'améliora, se diversifia et se modernisa pour laisser place à un plus grand nombre d'acteurs, de réalisateurs, de genre et de spectateurs. L'adaptation reste toujours un travail difficile : il est nécessaire de modifier le roman, de raccourcir des séquences, d'ajouter des effets... pourtant, le réalisateur doit aussi savoir garder l'esprit de l'ouvrage initial, son message pour que le spectateur ne soit pas déçu et insatisfait (...)
[...] Enfin, l'une des faiblesses mineure du film, invoquée par un élève et pourtant involontaire, est que le film ne s'inscrit pas dans le cycle naturaliste de Zola. En effet, les Rougon-Macquart, grande fresque de la vie sous le Second Empire, avait été créé par Zola dans le but d'insérer son hypothèse naturaliste : l'hérédité. Le film Germinal, contrairement au roman, n'est pas inscrit dans une lignée, ni dans le cycle naturaliste. Après ses défauts et ses faiblesses, on s'intéresse aux atouts plus nombreux du film. [...]
[...] Étude comparée d'une œuvre littéraire et d'une adaptation filmique Germinal d'Émile Zola et de Claude Berri Depuis sa naissance le cinéma n'a cessé d'exploiter des romans les adaptant. Ainsi, Georges Méliès, l'un des premiers cinéastes à utiliser des effets spéciaux, adapta au début du 20e siècle un ouvrage de Jules Vernes : Voyage à travers la Lune. Puis, au cours des décennies, le cinéma s'améliora, se diversifia et se modernisa pour laisser place à un plus grand nombre d'acteurs, de réalisateurs, de genre et de spectateurs. [...]
[...] Pour cela, il change de chapitre pour s'intéresser alternativement aux deux classes sociales. Il fait ressortir la misère, l'indigence du coron et la richesse, l'opulence des nobles. Berri a su retranscrire cette opposition par un jeu de couleurs et de lumière épatant. L'atmosphère sombre, grise et froide chez les ouvriers contraste ave les couleurs vives des nobles et des bourgeois, visibles sur leur peau, leurs vêtements, leur tapisseries, leur nourriture Ainsi, au déjeuner des Grégoire, cette symbolique des couleurs joue un rôle essentiel. [...]
[...] Ainsi, dans le Germinal de Claude Berri, certaines actions et certains personnages sont écartés. Il y a peu d'ouverture sur le monde extérieur, sur la naissance du syndicalisme et l'opposition de Rasseneur. L'action et surtout centré sur le coron. L'exemple le plus marquant et le délaissement de Jeanlin. Il occupait une place importante dans le roman, par sa maltraitance envers Bébert et Lydie, par ses vols, mais surtout par l'assassinat commis en égorgeant l'innocent soldat Breton. Dans le film, Berri choisi d'éclipser ce personnage. [...]
[...] Les trucages et effets spéciaux en sont aussi majoritairement responsables. Ils rendent possibles des actions inexécutables et contribue à l'effet du réel, comme le coup de grisou, survenu à la recherche de survivants. L'explosion devient réelle aux yeux du spectateur grâce à ces formidables trucages. Berri a su parfaitement adapter Germinal à l'écran. Il a choisi de garder le dialogue original à certains endroits, comme lorsqu'Etienne rencontre Bonnemort : les propos sont ceux du livre, ou comme dans la scène de clôture où est repris la fin du roman. [...]
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