Sidonie-Gabrielle Colette, Les Vrilles de la vigne, Sido, ouvrage autobiographique, recueil, quotidien, souvenir, enfance, émerveillement, rêve
Colette publie en 1908 un recueil intitulé Les Vrilles de la vigne, constitué d'écrits souvent intimistes racontant sa vie agitée suite à l'échec de son mariage. En 1930, elle publie Sido, ouvrage autobiographique dans lequel elle fait le récit de son enfance à la campagne avec sa famille dans son village de Saint-Sauveur en Puisage. L'oeuvre est séparée en trois parties : la première partie est dédiée à sa mère Sido, la seconde à son père « le Capitaine » et la dernière à ses frères et soeurs « les sauvages ». Peut-on considérer Sido et Les Vrilles de la vigne comme des oeuvres de l'émerveillement ? Nous pouvons nous demander : Comment Colette admire-t-elle le monde ?
[...] Au quotidien, Colette sait apprécier ce qui l'entoure. Elle est simplement émerveillée par la beauté du monde. L'enfance est aussi un sujet de prédilection pour l'autrice puisque les souvenirs constituent une partie conséquente de l'ouvrage. Dès lors, Colette évoque régulièrement les souvenirs heureux de son enfance. En effet, elle fait une célébration de sa famille dans Sido qui est dédié à sa famille et plus particulièrement à sa mère, personnage éponyme puisque l'oeuvre porte son nom. Sa mère est élevée à un rang divin , considérée comme une prêtresse de la nature. [...]
[...] Colette nous partage sa vision singulière du monde. Elle communique et est en harmonie avec tout ce qui l'entoure. Sa manière d'interpréter les choses est particulière. Elle comprend et fait parler les animaux à travers des prosopopées « -Toby le chien, baillant : Aaah ? oh -kiki la doucette: Quoi? » « Je suis le rouge gorge ». Elle est en symbiose avec le monde. Des métaphores sont utilisées pour la représenter dans Les vrilles de la vigne, le rossignol est en réalité elle-même. [...]
[...] Par ailleurs, elle raconte que sa chatte l'a choisit comme maîtresse montrant ainsi le lien entre les deux. Dans son quotidien, Colette possède des êtres qui lui sont chers mais la nature est aussi présente à travers toute son oeuvre. La nature est un élément majeur dans la vie de Colette et dans ses oeuvres. La connaissance qu'elle a de la nature est très riche et cela se voit avec l'utilisation des termes qu'elle emploie « glycine », « violettes », « lychéné ». La nature est alors comme un lieu mystique pour Colette. [...]
[...] Dans « rêverie du nouvel an », elle décrit une balade dans la neige avec ses deux chiens. Elle utilise le pronom « nous » pour se désigner elle et ses chiens. Elle décrit ce moment comme un moment comme un moment de bonheur intense et privilégié. Des objets simples comme une bouilloire sont appréciés au cours d'une description méticuleuse. Une attention particulière est portée à l'égard des petits éléments du quotidien. Colette accorde également une importance aux êtres aimés de son présent. En effet, des êtres chers entourent Colette dans le présent. [...]
[...] La demi-déesse est tout comme Sido, proche de la nature. En célébrant sa famille avec qui elle a vécu son enfance, Colette fait aussi l'éloge de son pays natal. Son pays natal lui est très cher. Le village natal de son enfance correspond au lieu où elle est née et où elle a grandi. Il est donc évident qu'il soit évoqué à plusieurs reprises dans ses souvenirs. Dans Sido, la narratrice explique qu'elle avait l'habitude d'aller se promener dans les bois à l'aube. [...]
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