Commentaire composé de l'extrait de Voyage au bout de la nuit de Louis-Ferdinand Céline allant de "J'avais beau essayer de me perdre pour ne plus me retrouver devant ma vie, je la retrouvais partout simplement (...)" à "(...) Un héros juteux".
[...] Ce qui sous-entend aussi que les hommes ne cherchent qu'à se rassurer pour donner un sens à leur vie. Le deuxième indice est la tournure similaire qui dénonce le cote pervers des idées, dangereux. Les idéologies quelles soient passionnelles, individuelles (Robinson) ou bien collective (patriotisme de la première guerre mondiale) conduisent à la mort. L'apparente dévalorisation de ces idées sonne en réalité comme un éloge. La comparaison (l.14/15) concrète opposé à l'abstrait superbe idée L'expression pas fière défend une humilité qui est tout à son honneur. [...]
[...] Nostalgie d'un passé, du possible, de ce que l'on aurait pu faire mais qu'on a pas fait (l.4) faudrait pouvoir recommencer La comparaison obsessionnelle avec Robinson. Il est la parodie du double héroïque qui renvoie à la symbolique de l'aventurier. Enormément de comparaison qui traduisent un ressassement d'échecs personnels. C'est à travers cette figure de Robinson que Céline se livre à la critique de son idéologie comme on va le voir. Ce passage est une sorte de preuve par l'exemple qu'il vaut mieux parler pour ne rien dire que mourir pour une idée. [...]
[...] Le monde apparaît comme une impasse avec l'image (l.3) au bout qu'on été arrivé lexique du terminal, l'expression de son angoisse face à la mort. Il souligne l'impuissance des idées qui ne parviennent pas à conjurer la peur de la mort pensée plus forte que la mort Ce monde apparaît comme inexplicable, absence de toutes subordonnées, les choses se jouxtent mais ne s'expliquent pas. Le monde de Céline est tellement noir, sa vision tellement désabusée que les choses se tournent en dérision (l.15) un abominable univers bien horrible redondance devient de la dérision. [...]
[...] Après avoir étudier le bilan d'une vie ratée dressé par le narrateur nous nous pencherons sur le langage singulier et la vision tragique que nous livre cette voix hors du commun. Parvenu au terme de son trimbalage le narrateur dresse le bilan d'un parcours chaotique. Tout d'abord, au lieu des acquisitions espérées du roman de formation classique, sa voix se solde par un échec (l.8) j'avais pas réussi Le plus que parfait est le temps de l'irrémédiable, échec compensé par une maigre concession (l.16). [...]
[...] Les bougies clignoteuses associées à sa façon de parler. La langue qu'il emploie épouse le flux de sa pensée tâtonnante. Les tournures orales, familières au bout qu'on était arrivé nous autres langage de la banlieue parisienne début XXème. Tournures elliptiques j'avais pas L'effet créer est d'accélérer le rythme. Ce n'est pas une simple transcription de l'oral, elle est bien plus riche, complexe, personnelle (l.13) les miennes d'idées vadrouillées idiolecte. Le propre de son style est une ponctuation émotive, le point est banni, ! [...]
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