Louis-Ferdinand Céline est un écrivain majeur du Xxème siècle. Il est considéré comme ayant révolutionné la littérature notamment par son style. Le Voyage au bout de la nuit est une des ses œuvres majeures. À travers le personnage de Bardamu, il décrit notamment la pauvreté matérielle et morale notamment des gens de banlieue. L'objet de notre étude sera d'analyser plus précisément cet aspect justement à travers trois axes principaux : la misère morale, la misère matérielle et la vie de banlieue à Rancy.
[...] Bardamu découvre tout au long du roman la misère de la condition humaine. Les petitesses et les mesquineries : L'auteur est sévère envers les petits gens, avec leurs « vacheries » : « ils ne seraient dans un autre quartier ni moins rapaces, ni moins bouchés, ni moins lâches que ceux d'ici [ ] la même horde lourde, hâblarde toujours, trafiqueuse, malveillante, agressive » (p.346). Le couple Henrouille, haineux et paranoïaque dans leur souci de ne pas se faire voler (p.252-255) et de faire « de nouvelles économies » en envoyant la vieille Henrouille chez les sœurs. [...]
[...] » (p.264) ; 5. « celui qui a reçu les cent sous du pauvre [ ] est pour toujours un beau dégueulasse » (p.265). La générosité se retourne même contre lui dans la mesure où à se faire payer si peu cher, les habitants finissent par douter de ses compétences : « mais ils ne m'aimaient pas [ ] parce que je n'étais pas riche [ ] ça voulait dire qu'on était soigné gratuitement » (p.335). En arrivant en banlieue, Bardamu se retrouve donc confronté à une grande pauvreté matérielle. [...]
[...] Le Voyage au bout de la nuit est une des ses œuvres majeures. À travers le personnage de Bardamu, il décrit notamment la pauvreté matérielle et morale notamment des gens de banlieue. L'objet de notre étude sera d'analyser plus précisément cet aspect justement à travers trois axes principaux : la misère morale, la misère matérielle et la vie de banlieue à Rancy. I – La pauvreté matérielle En arrivant en banlieue, après avoir obtenu, non sans difficultés son diplôme de docteur en médecine, Bardamu est saisi par la grande pauvreté des habitants qui y résident. [...]
[...] En ce qui concerne la banlieue justement, comme dans tout le roman, il apparaît important de distinguer le tableau qui nous en est fait de la vision qu'en a Bardamu. Il y a d'un côté en effet la réalité sociale et économique de la banlieue et de l'autre le regard forcément subjectif que porte sur elle Bardamu, un regard sans concessions, critique, volontiers moqueur également alors qu'on aurait pu imaginer par exemple un regard plus bienveillant et plus empathique. En conclusion, nous pouvons dire Céline à travers son personnage de Bardamu porte un regard sans concessions sur la nature humaine et en particulier sur ceux qu'il nomme « les pauvres ». [...]
[...] Une jeune fille décède à la suite d'un avortement, car sa mère a honte de la grossesse de sa fille et ne veut pas la faire transporter à l'hôpital (p.260-263), le médecin Bardamu étant appelé trop tard, juste avant la mort. Bardamu, en psychologue avisé analyse donc les répercussions de la misère matérielle sur la mentalité des pauvres. Nous allons pouvoir nous pencher désormais sur les spécificités de la vie de banlieue à Rancy. Bardamu connaît également la misère morale pendant la guerre. [...]
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