A travers son article, Voltaire nous expose sa conception de l'égalité, littéralement opposée à celle de Rousseau, avec lequel il sera en conflit toute sa vie à ce sujet. L'étude de cet article permet donc de mieux concevoir la vision de Voltaire, et donc des opposants de Rousseau, concernant la notion d'égalité, et les arguments mis en vigueur pour défendre ce point de vue.
[...] Enfin, d'après Voltaire, ces inégalités entre les Hommes ne peuvent que perdurer étant donné qu'il considère que l'Homme est mauvais par nature. En effet, selon lui : tout homme naît avec un penchant assez violent pour la domination, la richesse et les plaisirs, et avec beaucoup de goût pour la paresse Son point de vue s'oppose donc totalement à celui de Rousseau, qui considère, lui, que l'Homme est bon par nature, et que c'est la société qui le pervertit. Ces deux philosophes seront par ailleurs en opposition à ce sujet tout au long de leur vie. [...]
[...] Voltaire appelle donc ici à une évolution des moeurs, et non à une égalité des conditions. Selon lui, l'égalité des conditions n'est pas envisageable, mais les mentalités doivent changer pour que l'espèce humaine perdure ; l'omniprésence de l'oisiveté ne peut être que néfaste pour l'humanité. De plus, Voltaire développe cette idée que les moeurs doivent évoluer, dans son paragraphe 11. En effet, il y affirme qu'à plusieurs reprises, cette inégalité entre puissants et pauvres a été exagérée, et cela parce que les hommes sont excessifs en tout quand ils le peuvent La nature mauvaise de l'Homme accentue donc l'écart entre leurs conditions. [...]
[...] Les 2 autres sont des familles pauvres, qui n'ont que de petits terrains, stériles de surcroît. Pour Voltaire, seules deux solutions s'offrent aux familles pauvres pour améliorer leur condition : soit elles servent la famille riche, et deviennent domestiques ; soit elles se rebellent contre elle et deviennent esclaves, puisqu'elles seront vaincues. Pour Voltaire, ces deux familles sont donc de toute manière condamnées à la sujétion. Il peint dans cet exemple une sorte de genèse de la condition de valet et d'esclave ; condition qu'il estime inévitable puisque ce sont les deux seules portes qui s'ouvrent aux pauvres : il faut que ; cela va sans difficulté Selon Voltaire, notre monde est donc divisé en deux grandes classes ; et c'est inévitable, même si la frontière entre riches et pauvres est parfois plus ou moins nette : ces deux se subdivisent en mille, et ces mille ont encore des nuances différentes On a donc d'un côté les riches qui ont tous les pouvoirs, et de l'autre, les pauvres, qui doivent se contenter d'obéir. [...]
[...] EXPOSE SUR L'ARTICLE EGALITE (Le Dictionnaire philosophique ; Voltaire) Présent dès la première parution du Dictionnaire philosophique, à savoir en 1764, l'article égalité est consacré la condition de l'Homme. L'Homme est en effet au coeur des préoccupations à l'époque des Lumières et est un sujet de réflexion très courant. Voltaire s'interroge donc et réfléchit à cette notion, non sans ironie, puisqu'à défaut de nous parler égalité il se concentre sur l'inégalité qu'il y a entre les Hommes. Bien que, pendant toute sa vie, Voltaire luttera contre l'esclavage, les inégalités ne peuvent selon lui pas disparaître et sont inéluctables dans toute société. [...]
[...] Dans ce premier paragraphe, Voltaire interroge par deux fois son lecteur. Dès la première phrase, il pose une question : que doit un chien à un chien, et un cheval à un cheval? ce qui laisse accroire qu'il va laisser son lecteur méditer sur la question. Mais dès la phrase suivante, il répond lui-même ; et la réponse est sans appel : rien De même lignes plus loin, Voltaire feint de nouveau de faire appel à l'esprit de son lecteur, en usant d'une interrogative : quel en est le fruit? [...]
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