La ville est une unité urbaine qui s'oppose aux villages : dans celle-ci se concentrent les activités... Elle est un carrefour, entre les régions voire entre les pays et par conséquent elle attire les hommes, de tous les horizons, ce qui la transforme progressivement en un espace hétéroclite, lui procurant une certaine richesse, un certain mystère : en effet la ville est un espace étrange où toutes les rencontres semblent être possibles, un espace où par conséquent naît l'inspiration...
Tous y sont attirés, et plus particulièrement les artistes, les écrivains qu'ils savent être un lieu privilégié pour diffuser leur art... Pourtant très vite l'engouement initial semble s'estomper.
L'expérience de la ville est-elle celle de la désillusion?
[...] Ici les individus semblent être entraînés dans une valse: Jean Tardieu dans les jours dans les rues de la ville, il y a mon amour. Peu importe où il va dans le temps divisé. Il n'est plus mon amour chacun peut lui parler. Il ne se souvient plus qui au juste l'aima ici l'être aimé semble valser et alterner les cavaliers, qu'il rencontre aléatoirement, là où ses pas le conduisent. Un lieu propice à la rencontre . insolite . qui révèle au grand jour les fractures Les trajets diffèrent, pourtant les nœuds de croisement sont inévitables. [...]
[...] La ville est pulsion de vie (cœur qui bat). Elle se renouvelle, se transforme et rompt ainsi avec l'aspect intemporel des campagnes. Par conséquent, elle cumule les strates de l'histoires La forme des villes change plus vite hélas que le cœur d'un mortel (le cygne de Baudelaire) La ville est le socle du progrès, elle favorise la modernité, et est propice à la métamorphose permanente. C'est le lieu phare de la mode, de l'innovation : rien ne demeure, tout se transforme, l'ère de la société de consommation a renforcé ce caractère : on pense aux grands magasins qui apparaissent au début du XIXe siècle dans les grandes villes. [...]
[...] La ville : du mouvement La ville même par les parcours la constituant crée le mouvement : La ville est un ensemble de réseaux, de croisements. On pense aux réseaux urbains : les métropolitains, les tramways, les routes, qui font de la ville une sorte de labyrinthe pour reprendre les termes de Baudelaire qui dans les petites vieilles fait allusion à ce mouvement de la ville «dans les plis sinueux des vieilles capitales La ville est un vaste tourbillon. Ainsi Kafka, s'est inspiré du tramway de Prague, notamment dans le passager du tramway, symbole d'un mouvement aléatoire, dont il ne connait pas réellement la trajectoire, tramway qui l'entraîne, à la manière de ses propres pensées, dans un mouvement puissant Je suis debout sur la plate- forme du tramway et je suis dans une complète incertitude en ce qui concerne ma position dans ce monde, dans cette ville, envers ma famille. [...]
[...] A New York ! D'abord j'ai été confondu par ta beauté, ces grandes filles d'or aux jambes longues, si timide d'abord devant tes yeux de métal bleu, ton sourire de givre. Si timide. Et l'angoisse au fond des rues à gratte- ciel ( ) mais quinze jours sur les trottoirs chauves de Manhattan ( ) c'est au bout de la troisième semaine que vous saisit la fièvre en un bond de jaguar, quinze jours sans un puis ni pâturage, tous les oiseaux de l'air tombant soudain et morts sous les hautes cendres des terrasses. [...]
[...] L'expérience de la ville est-elle celle de la désillusion? La ville, cinétique, mouvement, rythme, croisement, entrechoquements : la ville danse . contrairement à la rectitude, la linéarité des campagnes La ville : un rythme Alors qu'ils semblent quelque peu immobilisés dans les villages, les campagnes, les mécanismes, les rouages, dont le mouvement s'accélère au fur et à mesure que l'on approche du cœur de la ville, créent un rythme, amplifié par le mouvement de concentration qui atteint au fur et à mesure une ampleur inégalée. [...]
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