Ce livre raconte la vie des étrangers en France, et plus particulièrement celle des juifs, arabes et noirs de Paris, au travers d'un petit garçon de 10-14 ans, Momo. Momo est un enfant de prostituée, et a été recueilli par une très vieille femme, Madame Rosa, quand sa mère a été assassinée par son père, alors qu'il avait 3 ans. Madame Rosa est une ancienne prostituée qui s'est reconvertie en gardienne d'enfants de péripatéticiennes
[...] Il aide tant qu'il peut Madame Rosa et Momo en faisant chez eux des cérémonies africaines. L'amour et la solidarité qui unissent ces exclus de la société montrent à quel point ils peuvent servir d'exemple et soulignent l'égoïsme des Français envers eux. Ceux qui sont en fait les moins respectables, les putes et travestis, sont beaucoup plus généreux et ont des qualités morales qui font défaut aux Français favorisés. Seule exception à la règle : Nadine, qui s'occupera de Momo et constitue la seule note positive du livre L'amour On parle couramment de l'antagonisme entre les Juifs et les Arabes, entre des personnes âgées et des enfants. [...]
[...] Il refusera même son père revenant le chercher pour pouvoir rester avec Mme Rosa. Son indifférence à l'égard de son père biologique souligne encore l'attachement extraordinaire qui le lie à Mme Rosa, sa mère adoptive. Le livre se fini d'ailleurs par les trois mots il faut aimer preuve que le sujet est vraiment important La solitude, la détresse Au début du livre, Momo fait tout ce qu'il peut pour essayer de retrouver sa mère. Il ne se sent pas bien chez sa gardienne et veut sa vraie mère. [...]
[...] Les mêmes thèmes auraient pu être traités de façon plus brève, sans que cela nuise ni au style ni au propos de l'auteur. [...]
[...] D'autres voisins, déménageurs, se chargent de l'aider à monter l'escalier. Mme Lola, un travesti, leur prête une aide financière et leur permet de survivre. Mme Lola est un personnage haut en couleurs : elle est en réalité un homme, qui a été champion de boxe au Sénégal, mais elle a des sentiments très maternels pour Momo. Madame Rosa ne veut surtout pas aller à l'hôpital de peur que l'on prolonge son agonie en la faisant vivre plus longtemps. Elle estime que prolonger la vie des malades graves est une torture digne des nazis, et ne veut surtout pas finir comme un légume Elle a une peur panique du cancer, et Momo ne lui dira jamais qu'elle en est en réalité atteinte. [...]
[...] Romain Gary utilise avec brio des expressions tirées du dictionnaire du bon argot, et son habileté à les utiliser rend ce livre accessible à tous, même aux personnes au vocabulaire limité. On peut toutefois regretter les trop multiples répétitions ; ainsi l'expression le gros cul de Madame Rosa qui peut faire rire en début de lecture, devient finalement obsessionnelle et lassante. On peut regretter que le récit traîne parfois en longueur, tant il y a de reprises thématiques. L'auteur tourne toujours autour des mêmes sujets, et le lecteur a tendance à décrocher. [...]
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