Qui a été Victor Hugo ? Comment est-il devenu une légende ? Comment a-t-il participé à la vie de son siècle ? Comment l'a-t-il perçue et vécue ? Pour répondre à ces interrogations en tentant de ne rien oublier de ce qui a fait sa grandeur, nous étudierons la vie de Victor Hugo chronologiquement en voyant pour chaque période de sa vie comment il a su être à la fois acteur et témoin de son temps : l'époque, tout d'abord, allant de 1802 à 1851, période où il se découvre et s'affirme ; puis la période d'exil, de 1851 à 1870 ; enfin, le temps de la consécration, de 1870 à 1885
[...] Le texte devient trop long et Hugo veut publier vite. Brutalement, fin mai 1852, il y renonce provisoirement et rédige en trois semaines un pamphlet qui n'est plus un récit du crime mais le portrait de l'assassin et des honnêtes gens, ses complices : Napoléon le Petit. La publication de Napoléon le Petit accéléra la fin de l'exil bruxellois. Le gouvernement belge, sous les pressions de la France, s'apprêtait à interdire toute attaque contre un souverain étranger Devançant l'expulsion, Hugo chercha un petit coin de terre libre Ses fils, sortis de prison, l'avaient rejoint à Bruxelles. [...]
[...] Dès le mois d'octobre, Hugo écrit, poursuivant la prose de Napoléon le Petit par les vers des Châtiments. Napoléon le Petit, publié en août 1852, continuait de susciter l'enthousiasme, malgré les difficultés de diffusion. Les exemplaires plus de quarante mille circulent fin 1852 pénètrent clandestinement, sont lus en groupe, recopiés, appris par cœur. Mais le prince-président a décidé de se faire empereur, c'est une provocation, Hugo y répond : Le misérable n'était cuit que d'un côté, je le retourne sur le gril. [...]
[...] Conclusion Victor Hugo a bien, pendant toute sa vie, été à la fois acteur et témoin de son temps. Acteur parce qu'il a toujours su être présent en politique, parce que ses écrits ne sont pas toujours pure fiction et parce que la poésie a souvent été l'une de ses armes. Témoin parce qu'il a su aussi décrire son siècle, sa propre vie comme celle des autres. Tout en accomplissant ses différents rôles, Victor Hugo est devenu une légende que l'on aime représenter en gommant certains aspects de sa vie. [...]
[...] Surtout, il croit à la force de sa parole. Son refus de rentrer en France malgré l'amnistie en 1859 est pour lui une meilleure action. Quand la liberté rentrera, je rentrerai. 2. L'écriture Ces vingt ans d'exil sont surtout une période riche en écriture. Chaque matin, il écrit face à l'océan. C'est sous la monarchie de Juillet qu'il avait entrepris d'écrire Les Misères. En 1862, il publie les Misérables dont il avait interrompu l'écriture en 1848 avec la Révolution et qu'il a repris en 1860. [...]
[...] Obstiné et patient, Hugo tint bon. Sur l'autre front, il se révélait organisateur avisé : la bataille devant se dérouler aussi dans la salle que l'ennemi s'apprêtait à noyauter, il s'agissait de recruter des troupes fidèles et sûres, qui, postées dans le public aux endroits stratégiques, sauraient de leurs applaudissements couvrir et terrifier les sifflets classiques. Gautier, marqué à vie par cette expérience qui, pour une fois, donnait aux spectateurs l'occasion d'être aussi héroïques que les personnages, a raconté comment il fut enrôlé par Gérard de Nerval et, avec lui, tout ce que les Jeunes-France comptaient de plus fanatiques. [...]
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