L'autobiographie est le récit qu'une personne fait de sa vie en insistant sur les éléments qui ont formé sa personnalité. Dans l'avertissement au lecteur des Confessions, œuvre autobiographique, Rousseau écrit « Je veux montrer un homme dans toute la vérité de la nature ». Mais est-il possible d'atteindre cette vérité dans le cadre de l'autobiographie ? Est-ce que finalement la sincérité de l'auteur n'est pas plus importante que la vérité ? Tout d'abord, nous verrons que le souci de sincérité est présent dans chaque œuvre autobiographique. Cependant, l'auteur peut être sincère et ne pas pour autant dire la vérité. Enfin, si la vérité est si difficile à atteindre c'est parce que l'autobiographie est avant tout un récit subjectif.
[...] Je veux montrer à mes semblables un homme dans toute la vérité de la nature écrit Rousseau dans l'avertissement au lecteur des Confessions. Pensez- vous que cette volonté de Rousseau soit possible à respecter dans le cadre de l'œuvre autobiographique L'autobiographie est le récit qu'une personne fait de sa vie en insistant sur les éléments qui ont formé sa personnalité. Dans l'avertissement au lecteur des Confessions, œuvre autobiographique, Rousseau écrit Je veux montrer un homme dans toute la vérité de la nature Mais est-il possible d'atteindre cette vérité dans le cadre de l'autobiographie ? [...]
[...] Peut-être que ce procédé doit aider le lecteur à se mettre à la place de l'auteur. De plus, les carences de mémoire possibles de l'autobiographe peuvent changer quelques éléments. En effet, l'auteur peut, pour pallier à ces oublis, romancer ses souvenirs. Le dialogue présent dans l'incipit de l'Enfant de Vallès entre la mère de Jacques et sa voisine en est la preuve. Il est relaté beaucoup trop précisément pour que ce soit l'auteur qui s'en souvienne, il l'a sans doute imaginé pour renforcer le ton comique de ce passage. [...]
[...] Ce souci de sincérité est très présent dans l'avertissement au lecteur des Confessions de Rousseau quand il affirme, entre autres, je n'ai rien tu de mauvais, rien ajouté de bon On le retrouve également de façon moins solennelle dans l'incipit des Ritals où Cavanna écrit C'est rien que du vrai. Je veux dire, il n'y a rien d'inventé La sincérité est également visible quand l'écrivain avoue ses carences de mémoires, comme Vallès dans l'incipit de l'Enfant qui se pose deux questions sur son enfance suivies de Je n'en sais rien On peut ainsi retrouver d'autres indices du doute de l'auteur à propos de ses souvenirs, tels que si mes souvenirs sont justes dans le passage relatant l'ablation des végétations de Michel Leiris dans l'Age d'homme. [...]
[...] En effet, il va donner sa propre vision des choses et donc sa propre vérité, qui n'est pas forcément véritable. Mais, finalement la sincérité est plus importante que la vérité car elle permet de cerner l'auteur. Ce décalage entre sincérité et vérité existe dans des domaines bien différents tels que la religion. Ainsi, des personnes de religions différentes auront des croyances qui ne seront pas les mêmes. Chacune aura sa vérité, mais cette vérité sera différente pour les deux personnes, pourtant chacune des deux sera sincères. [...]
[...] C'est le cas de Rousseau qui, dans la deuxième partie des Confessions, met en garde le lecteur de sa mémoire sélective. Il parle de cette facilité d'oublier les maux et de mémoire qui [lui] retrace uniquement les objets agréables Il va donc privilégier les bons moments de sa vie au détriment des mauvais. A travers ces différents exemples on peut se rendre compte que l'auteur peut être sincère sans toutefois dire la vérité. Ainsi, si l'auteur annonce sa propre vérité et qu'elle n'est pas pour autant réelle, c'est que l'auteur donne sa propre vision et donc qu'il fait preuve de subjectivité. [...]
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