Sciences humaines et arts, Jorge Luis Borges, Aleph, littérature fantastique, réalisme magique, latino-américain, réel merveilleux
Le fantastique est un genre littéraire qui a marqué la littérature universelle. L'Histoire humaine est jalonnée de récits ou de textes oraux qui peuvent être classés sous le genre des « récits fantastiques ». Néanmoins, ce concept a connu différentes définitions et différentes représentations actorielles ou thématiques à travers chacune des littératures universelles.
Notre travail consiste d'abord à délimiter les différentes acceptions du terme à travers ses définitions que ce soit dans les dictionnaires ou les recherches de quelques théoriciens qui ont essayé de cerner le concept, chacun selon ses méthodes d'analyse et l'idéologie littéraire qui le guide. Puis, nous passerons en revue la spécificité de la littérature hispano-américaine et ce qui la distingue dans sa représentation du fantastique. Nous démontrerons qu'elle représente une vision qui se veut singulière par rapport à la vision prédominante du conquérant (l'Occidental). Le réalisme magique est cette nouvelle lecture du réel qui cherche à donner au réel une dimension autre que celle perçue jusque-là à travers une écriture à déchiffrer.
Jorge Luis Borges (1899-1986) est l'un des écrivains hispano-américains de langue espagnole qui ont exercé une grande influence sur la littérature du XXème siècle, non seulement dans le paysage littéraire hispanique, mais aussi à l'échelle universelle. Ses écrits ont touché différents genres littéraires : les contes représentent le genre littéraire dans lequel il s'est illustré et qui ont fait sa notoriété d'écrivain, sa prose expérimentale et sa poésie. Sa vision du fantastique émane d'une vision du monde et d'une conception singulière du rôle qui incombe à l'écrivain et à la littérature. Notre analyse porte sur son oeuvre « L'aleph » qui est un ensemble de contes fantastiques que Borges publie d'abord dans des revues argentines puis il les réunit en 1949 sous ce titre. Cette oeuvre représente « le chef-d'oeuvre de la maturité, très écrit (Borges disait "sobreescrito"), d'une grande complexité métaphorique, à la fois ouverture et achèvement, si l'on s'en tient à une lecture kabbalistique » . Notre travail consiste à démontrer la vision singulière de Borges quant au fantastique qui émane d'une conception différente de la réalité.
[...] A., MARTÍNEZ, Irrepresentabilidad y subversión en la narrativa de Borges. Cf. F. B., PEDRAZA JIMÉNEZ (et alii)., Manual de Literatura Hispanoamericana. Tomo IV.: Las Vanguardias. Cf. A., MARTÍNEZ, Irrepresentabilidad y subversión en la narrativa de Borges. Op.Cit. Cf. [...]
[...] B., JOZEF, Le fantastique dans la littérature hispano-américaine contemporaine. Cf. A., CARPENTIER, De lo real maravilloso americano. Cité par B., JOZEF, Op.cit. En se référant à A., CARPENTIER, B. JOZEF voit que Carpentier conçoit que « la littérature naît du réel merveilleux, d'un monde magique américain, qui refuse le merveilleux onirique des surréalistes. C'est un élément propre de l'Amérique, « patrimoine de l'Amérique entière »». Op.cit. « Dans la vie du Guatemala, affirme Asturias, celle qui envahit mes romans, sont mêlés la réalité et le fantastique, qu'il est impossible de séparer. [...]
[...] L., BORGES, La literatura fantástica. « La solution, pour Borges sera de capter le fantastique du réel et contester le désordre du monde en l'articulant dans le nouvel ordre du texte. Le récit se construit de paradoxe, parce qu'il montre exactement la genèse d'une contradiction : parole/ monde, homme/ univers, d'où il peut produire le sens de ses textes. C'est une tâche infinie, illimitée, de déchiffrage. » in Le fantastique dans La littérature hispano-américaine, Op.cit. Cf. A., DE TORO, Op.cit. Cf. [...]
[...] Passons des différentes définitions du « fantastique » dans les dictionnaires qui ont évolué avec le temps à celles des théoriciens. Pour sa part, Tzvetan Todorov (1981)[15] a développé un essai dans lequel il approfondissait le genre afin de le définir, et a construit l'une des propositions les plus répandues sur le sujet dans « Introduction à la littérature fantastique ». Partant de certains traits caractérisant le fantastique chez Maupassant, Todorov a approfondi la définition et a nommé les deux caractéristiques principales qui, selon lui, identifient le genre fantastique : « l'hésitation du lecteur autour des phénomènes rapportés et une façon de lire ces phénomènes qui ne soit ni poétique ni allégorique. [...]
[...] Cette œuvre représente « le chef-d'œuvre de la maturité, très écrit (Borges disait "sobreescrito"), d'une grande complexité métaphorique, à la fois ouverture et achèvement, si l'on s'en tient à une lecture kabbalistique »[1]. Notre travail consiste à démontrer la vision singulière de Borges quant au fantastique qui émane d'une conception différente de la réalité. I. Le genre fantastique A. Le terme du fantastique en Amérique latine Nous commençons d'abord par présenter les représentations que se font les écrivains latino-américains du genre fantastique. Au sein aux genres littéraires en vogue, Borges est considéré en avance par rapport aux écrivains de son époque des années 30. [...]
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