Littérature, vampire, fantôme, La famille du Vourdalak, Tolstoï, Dracula, Stocker, Carmilla, Le Fanu, La Morte amoureuse, Gauthier, surnaturel
La citation prêtée à Mme du Deffand "Est-ce que je crois aux fantômes ? Non, mais j'en ai peur" nous révèle de manière générale tout ce que peut incarner le mythe et par conséquent la figure littéraire du vampire. Aussi puisse-t-on définir très brièvement le vampire de la manière suivante : le vampire un fantôme de chair. Qu'est-ce que peut bien vouloir signifier la peur de ce qui, selon la raison, n'existe pas ? Sinon, le caractère très personnel, très sensitif de cette peur, de l'être qui la porte et la provoque. De quelle façon la peur inspirée par le vampire, de par ses déclinaisons et sa complexité, peut lui donner chair, faire de lui un fantôme de chair ?
[...] Cette idée que celui- ci se nourrisse de sang, tout particulièrement de sang humain déclenche une peur, voire terreur, liée à la symbolique qui en découle. Se nourrir du sang de ses victimes c'est leur arracher la vie, l'essence de vie. Aussi, on ne peut dissocier cette peur, et ce motif du symbole christique du sang versé éminemment connu et reconnu par le peuple issu des cultures catholiques, voire plus globalement, judéo-chrétiennes. Cette idée donc de la vampirisation, est évidemment prépondérante dans les enjeux de la peur provoquée par le vampire. [...]
[...] Cette idée de l'apparition est assez intéressante, car elle relève le caractère vaporeux du vampire ici, voire même l'angélique mêlée à l'onirique dans la présence du vampire. C. Le vampire est une créature de l'irrationnel, de la croyance Le caractère brumeux, voire fantomatique, du vampire repousse son existence aux frontières du réel bien qu'il soit décrit comme être de chair. Il est l'objet de la croyance, objet presque religieux, car insaisissable, spectral. Exemple : La famille du Vourdalak, Tolstoï Le vieux Gorcha semble se trouver dans la chambre du narrateur, puis il croit l'apercevoir à sa fenêtre. [...]
[...] Il est comme lui, un être du surnaturel et un être du retour. C'est ici que commence à naître la peur qui s'en suit, une peur issue du fait – le vampire est un monstre, un cadavre debout, un presque- tueur : il incarne un péril d'aliénation – mais aussi une peur issue du fantasme : le vampire est un séducteur, un être de vice et de débauche, un manipulateur parfois, une incarnation en soit du malin, de la tentation du mal. [...]
[...] Car il est en quelque sorte exemple du damné, pêcheur, devenu monstre. Exemple : Dracula, Stocker Dracula, dans l'œuvre de Stocker craint Dieu et tout ce qui l'évoque, on relève notamment son recul face au crucifix. Il devient une véritable figure religieuse, celle du diable, et s'oppose au divin et cela concerne principalement le vampire littéraire, car il n'est pas question encore de religion dans les mythes venus des pays de l'Est. Ce diable tentant est effrayant aussi par sa capacité de séduction. [...]
[...] Néanmoins cette condition particulière, tout en lui conférant une position sociale déterminée, le repousse aux confins de ladite société. Le poussant à l'errance. B. Le vampire est une créature errante et brumeuse Le vampire est une créature de l'horreur, il incarne un péril de mort. Le particulier réside dans l'idée d'une fausse mort, d'un retour à la vie sans vie. (Idée du mort-vivant) Exemple : La famille du Vourdalak, Tolstoï Le vieux Gorcha, mordu par un vourdalak en devient à son tour un. [...]
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