Le récit, dans le champ de la littérature, est un domaine complexe, varié et variable, selon les époques et les cultures. Le récit est un élément constitutif de toute société, et ce depuis l'aube des temps. Il n'est pas exclusivement un fait de la littérature. Les hommes ont toujours rapporté des mythes, se sont toujours transmis contes et anecdotes, de génération en génération, de peuple en peuple, par la voie de l'oralité. Le récit est la mise en scène de ce qu'on connait, de ce qui nous entoure, nous fascine, nous inquiète, il se fonde sur des histoires que nous avons connues, et sans cesse en invente de nouvelles. Tout récit est constitué autour de deux schémas de référence. D'une part, un schéma actantiel, qui implique un certain nombre de personnages, et leur attribut des fonctions définies. D'autre part, l'action est fondée sur un schéma narratif, qui détermine les différentes étapes par lesquelles les personnages doivent passer pour permettre à l'action d'évoluer, et d'aboutir à sa conclusion. Ainsi, d'une situation initiale à une situation finale, des héros traversent des péripéties, font face à des opposants, à la poursuite de l'objet matériel ou immatérielle d'une quête parfois initiée par un mandateur. Aristote, au début de la Poétique, dit : « ceux qui représentent, représentent des êtres agissants ». Cette formule définit bien les enjeux du récit, en tant que représentation des actions menées par des personnages, au sein d'une intrigue à laquelle ils sont mêlés. Elle est applicable à tout type de récit, du mythe au roman photo, de l'autobiographie au film. Les schémas énoncés plus haut sont parfois clairement identifiables, dans toute leur complexité. Mais il arrive aussi couramment que certains points soient plus implicites, voire absents de certains récits. La typologie des récits est très vaste, et souvent, lorsque l'on s'interroge sur cette large notion, on pense instinctivement aux grands romans, épopées, aux biographies ou aux textes témoignant d'une époque donnée. Ces récits sont généralement longs, complexes, les évènements s'y enchaînent, les personnages s'y succèdent (...)
[...] A peine avait-il donné quelques coups de ciseaux qu'il aperçoit le Chaperon rouge. Quelques coups encore et la voilà qui sort du Loup et dit : comme j'ai eu peur ! Comme il faisait sombre dans le ventre du Loup Et voilà que la grand-mère sort à son tour, pouvant à peine respirer. Le petit Chaperon rouge se hâte de chercher de grosses pierres. Ils en remplissent le ventre du Loup. Lorsque celui-ci se réveilla, il voulut s'enfuir. Mais les pierres étaient si lourdes qu'il s'écrasa par terre et mourut. [...]
[...] C'est bien ca qui a lieu dans la plupart des contes. L'action ne se disperse pas, elle se concentre généralement en une seule et même intrigue. A titre d'exemple, le conte mondialement connu, Le Petit Chaperon Rouge (cf. version des frères Grimm en annexe), rempli un certain nombre des caractéristiques que l'on attend à la fois du conte, et plus largement du récit. Dans ce conte, l'héroïne, le petit Chaperon Rouge, poursuit une quête à travers la forêt, mandater par sa mère : amener un morceau de gâteau et du vin à sa grand-mère. [...]
[...] Des sous catégories du genre de la micro-nouvelle ont été établies par l'auteur Jacques Fuentealba. Il distingue trois sous genres : la micro- nouvelle Hemingway qui est composée de six mots, basée sur le prétendu texte d'Hemingway. Vient ensuite la micro-nouvelle Fénéon, du nom de l'auteur français du XXème siècle Félix Fénéon, et de ses réalisations, elle est composée de trois phrases ou de trois lignes, comme le montre ce texte de Fénéon : «Elle tomba. Il plongea. Disparus. Enfin, se trouve la micro-nouvelle Pépin. [...]
[...] La longueur du récit n'en fait ni la qualité, ni la saveur. Bien au contraire, alors que certains récits peuvent sembler ennuyeux, complexes, en multipliant les intrigues et mélangeant les personnages, les formes brèves du récit ont l'avantage de laisser une plus grande place à l'imaginaire du lecteur, libre de construire son propre récit, à partir des rails laissés par l'auteur, mais également de le rendre plus à même de déceler les messages glissés par les écrivains, poètes et conteurs. [...]
[...] Le nom du personnage nous est donné par le titre de la micro-nouvelle : Justine. On a le lieu : la maison, l'événement : la demande du professeur, et une chute qui implique plusieurs conséquences : la maison s'habille de poussière, sa perruche meurt de soif, son amoureux la quitte La chute est bel et bien coup de poing montrant à quel point le travail de l'écrivain peut être à la fois passionnant et très prenant, et lui faire oublier la réalité, à la faveur de l'imagination. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture