Les auteurs écrivent, généralement, pour extérioriser et étudier leurs sentiments. C'est pourquoi les thèmes comme l'amour, la jalousie, l'amitié sont récurrents dans les œuvres. Mais cet attrait est peut-être encore plus accentué dans les tragédies. En effet, l'unique sujet de la tragédie semble toujours être tourné vers les sentiments, les passions de l'Homme. D'ailleurs ce sujet permet de lier auteurs et lecteurs, l'un parce qu'il extériorise ses passions, l'autre parce qu'il se purge de celles-ci, grâce à la représentation de la pièce.
[...] La tragédie a donc pour unique sujet le dialogue de l'homme avec ses sentiments et ses passions. On le voit avec les œuvres de Racine où les passions sont montrées à leur paroxysme. Puis, nous le voyons avec les œuvres de Corneille où les passions sont renforcées grâce à l'énergie versée pour combattre les entraves comme la politique ou le devoir. Enfin, nous avons vu que les passions pouvaient être combattues grâce au système de catharsis. Les passions ne sont donc pas omniprésentes dans les tragédies, elles en sont l'unique sujet. [...]
[...] La politique serait donc un obstacle utilisé comme moyen permettant un renforcement des passions dues à l'énergie déversée. Une fois encore, la tragédie n'a que pour seul objectif le dialogue entre l'Homme et ses sentiments. Dans un second temps, nous prendrons l'exemple du dilemme de Chimène. La jeune femme doit choisir entre venger la mort de son père et tuer son aimé ou inversement soit épargner son aimé, mais laisser son père invengé. Elle est donc prise entre devoir et passion. Pourtant, ces deux principes qu'on pourrait croire opposés se lient pour donner une passion plus forte. [...]
[...] Médée personnage éponyme de la pièce de Sénèque représente parfaitement cette envie de meurtre causée par son envie de vengeance. On l'a voit dans l'acte IV préparait son châtiment, elle devient comme folle, possédée par les démons les éléments comme le feu. Cette vengeance, pourtant perçue de manière négative par les spectateurs et le chœur, révèle tout de même les pulsions interdites des hommes (vengeance meurtrière) et permet leur assouvissement via la représentation du spectacle. Si nous poussons, l'idée à l'extrême, nous pourrions même dire que l'envie d'infanticide est possible et qu'elle serait représentée au théâtre pour éviter la réalisation concrète de celle- ci. [...]
[...] On voit que le personnage tente de maîtriser ses passions, son envie incestueuse. On pourrait penser, d'après la Poétique d'Aristote, que l'inceste est représenté pour laisser le lecteur assouvir ses passions de manière passive, soit une forme de catharsis. D'ailleurs, pour être certaine que cette passion reste passive, elle est condamnée par les personnages entourant Phèdre comme Hippolyte ou Thésée. Le théâtre aurait donc pour unique sujet le dialogue entre l'homme et ses passions qui pourrait agir directement sur le spectateur comme autorégulateur de ses envies. [...]
[...] L'unique sujet de la tragédie est le dialogue de l'Homme avec ce qu'il se passe, c'est-à-dire ses sentiments, ce qui bouleverse son âme Les auteurs écrivent, généralement, pour extérioriser et étudier leurs sentiments. C'est pourquoi les thèmes comme l'amour, la jalousie, l'amitié sont récurrents dans les œuvres. Mais cet attrait est peut-être encore plus accentué dans les tragédies. En effet, l'unique sujet de la tragédie semble toujours être tourné vers les sentiments, les passions de l'Homme. D'ailleurs, ce sujet permet de lier auteurs et lecteurs, l'un parce qu'il extériorise ses passions, l'autre parce qu'il se purge de celles-ci, grâce à la représentation de la pièce. [...]
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