Les différentes figures que l'on peut relever dans la première phrase du texte sont :
- Le seigneur : présent tout au long du texte, il est une figure posée et stable.
- Le dévot : présent lui aussi tout au long du texte, on notera une évolution de sa situation et de sa condition vers un niveau supérieur.
- La hiérarchie : on a dans ce texte un seigneur, un dieu et un homme qui lui est dévoué. On a donc bien une notion de hiérarchie, Vishnu étant supérieur au dévot par ses pouvoirs. Pourtant on notera une légère évolution de leur rapport.
- L'échange : deux personnes sont en communication car elles se parlent mais de plus, le dieu accorde des faveurs à l'homme, il y a donc échange matériel, au début du moins. Cet échange évoluera en même temps que le dévot.
- La magie, le merveilleux : Vishnu est un dieu et le lien qu'il a avec le dévot est donc de l'ordre du surnaturel : il lui apparaît et est capable de miracles. Cette figure perd de l'importance à la fin du texte, au profit de la transmission de savoir.
[...] Il est caractérisé par la vitesse ; il décide de son premier vœu trop vite et est obligé d'utiliser le deuxième pour réparer son erreur. Il se précipite et ne prend pas le temps de réfléchir, il n'est donc pas sage. On retrouve ici une illustration du proverbe : il faut tourner sa langue sept fois dans sa bouche avant de parler. Ensuite, le dévot est désigné par le pronom personnel il le personnage n'est alors plus caractérisé par son appartenance au dieu. [...]
[...] On peut ici voir une image de l'enseignant, de celui qui est en situation d'apprentissage. Il faut laisser entrevoir à la personne l'utilité du savoir sans lui en livrer les clés. On aura beau dire à un enfant de se méfier, de faire attention en faisant du vélo, qu'il doit regarder devant lui et être attentif ; il n'enregistrera la leçon qu'une fois qu'il sera tombé. Ici, c'est la même chose ; l'homme ne se tourne vers le dieu pour lui demander conseil que parce qu'il s'est trompé, qu'il ne lui reste qu'une faveur et qu'il n'a donc plus la possibilité de réparer une éventuelle autre erreur. [...]
[...] Les trois demandes: conte hindou 1. Le seigneur Vishnu était tellement lassé par les incessantes requêtes de son dévot qu'il lui apparut un jour et lui dit : 2. J'ai décidé de vous accorder trois demandes, quelles qu'elles soient Après, je ne vous accorderai plus rien. 4. Ravi, le dévot fit tout de suite sa première demande : ce fut que sa femme mourut, de façon qu'il pût en épouser une meilleure Sa demande fut immédiatement exaucée Mais quand parents et amis se rassemblèrent pour les funérailles et commencèrent à rappeler toutes les excellentes qualités de sa femme, le dévot se rendit compte qu'il avait agi un peu vite Il se rendait compte maintenant qu'il n'avait pas su voir toutes les qualités de sa femme Trouverait-il jamais une autre femme aussi bonne que celle-ci ? [...]
[...] Il semble donc que la précipitation n'apporte rien de bon et que tout problème demande réflexion. Il ne faut donc pas se précipiter mais réfléchir et envisager les solutions. Figures de lieu ramener à la vie Il n'y a pratiquement pas de lieu dans ce texte ; le seul à la vie est donc le lieu central du texte. Elle est associée à la figure du retour. On peut donc voir une leçon sur la vie que l'homme mène. Il n'a pas assez conscience du cadeau qu'elle est et ne la voit pas à sa juste valeur. [...]
[...] Figures de succession : un jour après tout de suite immédiatement un peu vite maintenant cette fois des années finalement On voit tout d'abord que les actions sont précipitées. Le dévot agit sans réfléchir. Puis face à son erreur et à l'impossibilité qu'il a de se tromper une nouvelle fois, il s'arrête et prend le temps de réfléchir. Il prend conscience de sa bêtise. Avec maintenant et cette fois le temps s'arrête. Puis le temps passe, le dévot réfléchit pendant des années Puis il trouve enfin une solution sage à son problème. [...]
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