La condition des femmes a changé, petit à petit, au fil des siècles : longtemps soumises à l'homme, elles jouissent aujourd'hui de plus d'indépendance et de liberté. Le fait de pouvoir se déterminer professionnellement, et d'être capables d'autonomie financière, a été un facteur décisif dans la libération des femmes. [...]
Il faut dire toutefois que, si un changement s'est opéré, il est loin d'être achevé. Car des inégalités subsistent encore profondément sinon dans les lois, au moins dans les usages de la société — reliquats d'une subordination de la femme à l'homme qui peine à disparaître.
[...] Le travail est-il une aliénation, ou un moyen de se libérer ? Face à des formes si différentes de travail, il semble qu'une seule réponse convienne, alors même qu'elle n'en est pas vraiment une : ça dépend . du travail. Il est difficile d'allier la notion de travail à celle de liberté : le travail n'est pas toujours synonyme d'épanouissement. Ainsi, pour les femmes, même si des progrès ont été faits et que leur indépendance professionnelle et financière se soit développée au cours du XXe, il nous faut bien constater que les inégalités de fait (et non de droit) empiètent sur la liberté qu'elles ont acquise - liberté qui n'est pas une liberté dans l'absolu, mais une liberté par rapport à un certain modèle existentiel. [...]
[...] Ces quelques lois fondamentales offrent aux femmes un statut civil égal à celui de l'homme : elles sont affranchies du seul cadre de la famille et de la seule fonction de reproductrices, pour devenir des personnes capables d'indépendance financière et d'auto-détermination professionnelle. Ainsi, sous cet angle, on peut dire que le travail sait être, pour les femmes, synonyme de liberté. La discrimination dans le monde du travail Il faut dire toutefois que, si un changement s'est opéré, il est loin d'être achevé. [...]
[...] Devant des formes si différentes de travail, qui semblent ne pas avoir grand-chose en commun, comment s'y retrouver ? Elargissons les perspectives et revenons à l'étymologie du mot travail : tripalium en latin, qui signifie « trépied », qui est en l'occurrence un instrument de torture. Le travail est donc étymologiquement conçu comme une forme de torture, c'est-à-dire une souffrance imposée, contre laquelle nous sommes impuissants. Cette conception antique s'oppose à la grande mouvance moderne du travail comme réalisation de soi ou moyen d'élévation sociale. [...]
[...] A présent, regardons les chiffres : en 2010, les femmes percevaient dans le secteur privé un salaire inférieur de 28% à celui des hommes, et de 18% dans le secteur public. Elles occupaient 70% des postes d'employés (qui regroupent les professions aux salaires les plus bas), ce qui a pour corollaire que les postes de cadre sont surtout occupés par des hommes, et cela alors même que les femmes représentent 60% des diplômés de l'UE. En outre, relevons que 30% des femmes travaillent à temps partiel, contre des hommes ; et 66% des femmes travaillent tout court, contre 75% des hommes. Que signifient ces chiffres ? [...]
[...] Le travail libère-t-il vraiment les femmes ? La condition des femmes a changé, petit à petit, au fil des siècles : longtemps soumises à l'homme, elles jouissent aujourd'hui de plus d'indépendance et de liberté. Le fait de pouvoir se déterminer professionnellement, et d'être capables d'autonomie financière, a été un facteur décisif dans la libération des femmes. Mais le travail libère-t-il vraiment les femmes ? Pour tenter d'apporter une réponse à ce questionnement, nous examinerons d'abord l'évolution historique du noyau familial. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture