A la fois célèbre et méconnu, engagé et déchiré, Louis Aragon a mis sa plume au service du communisme. Il représentait l'Intellectuel par excellence, c'est-à-dire l'homme qui use de son talent, de sa renommée et de son influence pour la défense d'une cause. Il restera fidèle au parti communiste jusqu'à sa mort en 1982, malgré une certaine remise en question de la réalité soviétique à partir de la fin des années 1950. Ecrivain-militant pour un dogme que Raymond Aron a appelé « l'opium des intellectuels », il a acquis une renommée qui dépasse les frontières françaises. L'étude de sa trajectoire doit logiquement commencer par ses années de formation, qui l'ont fortement marqué.
Louis Aragon est né le 3 octobre 1897. Il est l'enfant naturel de Marguerite Toucas, alors âgée de 24 ans, et de Louis Andrieux, 57 ans, qui lui a une famille et une situation officielle (député des Basses Alpes depuis 1885, ancien préfet de police). L'enfance d'Aragon va donc être assez malaisée et perturbante : sa mère passera pour sa sœur aînée, sa grand-mère pour sa mère tandis que son père sera son tuteur. Tout au long de son enfance il cherchera sa place, et continuera à la chercher ainsi qu'un sens, un but, durant sa vie d'adulte.
[...] Il rédige le poème ‘'Strophes pour se souvenir'' en mémoire des résistants communistes calomniés et exécutés par les nazis lors de l'Affaire de l'Affiche Rouge en 1944. L'Affiche rouge est une affiche de propagande allemande diffusée à paris par les nazis au printemps 1944, suite à l'arrestation et à l'exécution d'un groupe de résistants communistes composés principalement d'étrangers (arméniens, polonais, hongrois, espagnols, la Roumaine pour Olga Banic seule femme du groupe). L'Affiche les stigmatise tout en les assimilant à des terroristes. [...]
[...] ] J'assiste à l'écrasement d'un monde hors d'usage J'assiste avec enivrement au pilonnage des bourgeois [ . ] Je chante la domination violente du Prolétariat sur la bourgeoisie pour l'anéantissement de cette bourgeoisie pour l'anéantissement total de cette bourgeoisie Aragon dira plus tard que ce voyage en URSS a marqué sa transformation intime, son évolution politique et littéraire : je suis revenu d'URSS et je n'étais plus le même homme. Un militant qui met sa plume au service du communisme En 1932 il retourne à Moscou où il passe un an. [...]
[...] La rupture est immédiate avec le surréalisme, il est unanimement condamné. Dans ce qui s'appellera désormais l'affaire Aragon il sera même condamné pour excitation de militaires à la désobéissance civile et provocation au meurtre Ci-dessous un extrait du poème : Pliez les réverbères comme des fétus de paille Faites valser les kiosques les bancs les fontaines Wallace Descendez les flics Camarades descendez les flics Plus loin plus loin vers l'ouest où dorment les enfants riches et les putains de première classe Dépasse la Madeleine Prolétariat Que ta fureur balaye l'Élysée Tu as bien droit au Bois de Boulogne en semaine Un jour tu feras sauter l'Arc de triomphe Prolétariat connais ta force connais ta force et déchaîne-la [ . [...]
[...] Trajectoire d'un intellectuel français : Louis Aragon A la fois célèbre et méconnu, engagé et déchiré, Louis Aragon a mis sa plume au service du communisme. Il représentait l'Intellectuel par excellence, c'est-à-dire l'homme qui use de son talent, de sa renommée et de son influence pour la défense d'une cause. Il restera fidèle au parti communiste jusqu'à sa mort en 1982, malgré une certaine remise en question de la réalité soviétique à partir de la fin des années 1950. Ecrivain militant pour un dogme que Raymond Aron a appelé l'opium des intellectuels il a acquis une renommée qui dépasse les frontières françaises. [...]
[...] L'enfance d'Aragon va donc être assez mal aisée et perturbante : sa mère passera pour sa sœur aînée, sa grand-mère pour sa mère tandis que son père sera son tuteur. Tout au long de son enfance, il cherchera sa place, et continuera à la chercher ainsi qu'un sens, un but, durant sa vie d'adulte. Lorsque la guerre éclate, il est en train de passer son bac latin- sciences. En 1917 il est mobilisé, après l'obtention de son certificat préparatoire aux études de médecine. Il est incorporé le 20 juin 1917 et arrive à l'hôpital du Val de Grâce en septembre 1917 pour y suivre ses cours. [...]
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